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Li Qiang défend la politique économique chinoise face aux critiques européennes
Lors du sommet UE-Chine organisé jeudi à Pékin, le Premier ministre chinois Li Qiang a rejeté avec fermeté les accusations de Bruxelles concernant des subventions publiques jugées excessives à l’industrie chinoise. Face à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, il a assuré que la Chine ne mène pas de politique de soutien financier susceptible de fausser la concurrence.
« La Chine ne pratique en aucun cas ce que certains appellent une politique de subventions ou des subventions fiscales », a déclaré Li Qiang lors d’une table ronde organisée en marge du sommet. Il a ajouté que son pays « ne peut pas se permettre » de telles dépenses, soulignant que la Chine n’est « pas aussi riche que l’Europe » pour engager des fonds publics à perte dans le but d’inonder les marchés étrangers.
Ces propos interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre Pékin et Bruxelles, notamment sur les sujets liés au commerce, aux droits humains et au positionnement de la Chine dans la guerre en Ukraine. Pour l’Union européenne, les subventions d’État chinoises à certaines industries stratégiques – comme l’automobile électrique ou les énergies renouvelables – menacent la compétitivité des entreprises européennes. Mais pour Li Qiang, le déséquilibre commercial entre l’UE et la Chine, estimé à environ 360 milliards de dollars en 2023, ne s’explique pas par un soutien étatique, mais par la puissance industrielle et l'efficacité logistique du tissu manufacturier chinois.
« Les usines chinoises tournent 24 heures sur 24, ce qui peut créer une pression sur l’équilibre entre l’offre et la demande mondiales », a reconnu Li Qiang, tout en minimisant l’impact structurel d’un tel modèle sur l’économie mondiale.
Le chef du gouvernement chinois a également réfuté l’idée d’un ralentissement alarmant de l’économie du pays. « Il y a des défis, oui, mais parler de récession est exagéré », a-t-il affirmé. Selon lui, la Chine continue d’afficher un taux de croissance du PIB supérieur à 5 %, malgré les inquiétudes internationales concernant la déflation et le chômage des jeunes.
Ce sommet UE-Chine, marqué par une atmosphère tendue, met en lumière les profondes divergences de perception entre les deux puissances économiques. Bruxelles insiste sur la nécessité d’un commerce plus équitable, tandis que Pékin défend une vision souveraine de son modèle économique et de sa stratégie de développement industriel.