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Madagascar : les étudiants en première ligne d’une contestation qui s’amplifie
À Antananarivo, plusieurs centaines d’étudiants ont manifesté lundi, marquant le 12ᵉ jour d’un mouvement de protestation qui plonge Madagascar dans une crise politique de plus en plus profonde.
Initialement déclenchée le 25 septembre par la grogne contre les coupures incessantes d’eau et d’électricité, la mobilisation a rapidement pris une tournure politique, visant directement le président Andry Rajoelina.
Le cortège est parti de la Cité universitaire d’Ankatso, haut lieu historique des révoltes étudiantes malgaches, avant d’être stoppé par un important dispositif sécuritaire en direction du centre-ville. « L’avenir de ce pays dépend de nous tous », a lancé un des leaders, appelant les manifestants à maintenir la pression.
Le mouvement s’étend au-delà de la capitale : à Toliara (sud), des pneus ont été brûlés sur la voie publique, tandis qu’à Mahajenga (nord), la situation restait calme, les écoles et commerces étant ouverts.
Face à la colère, Andry Rajoelina a limogé son gouvernement le 29 septembre et poursuit des consultations avec le secteur privé et les syndicats en attendant la nomination d’un nouveau Premier ministre. Le Conseil chrétien des Églises de Madagascar (FFKM) s’est déclaré prêt à jouer les médiateurs entre le pouvoir et les contestataires.
