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Maroc : l’hydrogène vert à la croisée des chemins
Le Maroc, souvent salué pour son leadership en matière d’énergies renouvelables, semble freiné dans son ambition de devenir un acteur clé de l’hydrogène vert. Ce retard, pointé par le roi Mohammed VI à plusieurs reprises, interpelle : alors que le pays possède des atouts majeurs, la concrétisation de l’initiative « Offre Maroc » se fait attendre. Les retards successifs mettent en péril une opportunité unique de positionner le Royaume comme hub énergétique mondial.
Un potentiel indéniable mais sous-exploité
L’hydrogène vert, présenté comme l’énergie du futur, est au cœur des priorités marocaines depuis plusieurs années. Avec un ensoleillement abondant, des ressources éoliennes conséquentes et une proximité stratégique avec l’Europe, le Maroc est idéalement placé pour capter une part importante de ce marché en pleine croissance. Le projet « Offre Maroc », initié pour structurer cette filière prometteuse, devait établir un cadre réglementaire clair, des infrastructures adaptées et des incitations solides pour les investisseur.
Pourtant, les avancées concrètes se font attendre. Lors d’une réunion en 2021, le souverain avait insisté sur la mise en place rapide d’un cadre opérationnel. Deux ans plus tard, et malgré plusieurs rappels, aucun projet tangible n’a encore vu le jour.
Des investisseurs en perte de confiance
En juillet 2024, la ministre de la Transition énergétique, Leila Benali, déclarait que près de 100 investisseurs nationaux et internationaux s’étaient manifestés pour développer des projets liés à l’hydrogène vert. Cependant, quelques semaines plus tard, ce chiffre avait mystérieusement chuté à 40. Cette révision à la baisse sème le doute sur la gestion du dossier et soulève des questions sur l’attractivité réelle de l’offre marocaine.
Les experts s’inquiètent de cette lenteur. « Le Maroc risque de perdre un avantage stratégique crucial. La compétition mondiale est féroce, et les premiers à agir seront ceux qui tireront le plus de bénéfices », alerte un consultant énergétique européen. Pendant ce temps, des pays comme l’Égypte, l’Arabie saoudite ou Oman avancent à grands pas, signant des partenariats et lançant des projets d’envergure. Si leurs initiatives en sont parfois à des étapes préliminaires, leur dynamisme contraste fortement avec l’immobilisme marocain.
Une inertie coûteuse
Le retard du Maroc dans ce domaine ne peut être attribué à un manque de volonté politique. Au contraire, le roi Mohammed VI a exprimé à plusieurs reprises l’urgence de concrétiser ces projets. Cependant, des blocages administratifs et une lenteur dans la prise de décision freinent les avancées.
Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), publié en janvier 2024, le développement mondial de l’hydrogène vert progresse plus lentement que prévu. Si cette situation peut offrir une fenêtre d’opportunité au Maroc, elle ne durera pas indéfiniment. « Il est crucial de développer un cadre attractif, avec des décisions rapides et des engagements concrets, sinon le Maroc pourrait perdre la confiance des investisseurs », prévient un énergéticien marocain.
L’urgence d’agir
Pour capitaliser sur ses avantages naturels et géographiques, le Maroc doit impérativement accélérer la mise en œuvre de l’« Offre Maroc ». L’hydrogène vert représente une opportunité unique de générer des revenus, d’assurer l’indépendance énergétique et de créer des emplois. Toutefois, sans action rapide, le Royaume pourrait se retrouver en position de suiveur, plutôt que de leader, sur ce marché en pleine expansion.
Face à l’intensification de la compétition mondiale, l’immobilisme n’est plus une option. Le Maroc doit désormais passer d’un discours ambitieux à des actions concrètes pour transformer son potentiel en succès durable. L’avenir énergétique du pays, et son rôle sur la scène internationale, en dépend.
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