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Maroc : les énergies renouvelables au cœur d’une ambition durable
À l’heure où la crise climatique impose une refonte globale des systèmes énergétiques, le Maroc s’affirme comme un acteur visionnaire de la transition énergétique. En misant sur les énergies renouvelables et en investissant dans des technologies de pointe comme l’hydrogène vert ou les petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR), le Royaume trace un chemin ambitieux vers la souveraineté énergétique et la neutralité carbone.
Selon un rapport récent de l’Institut Marocain d’Analyse des Politiques (MIPA), le pays a franchi des étapes cruciales dans la restructuration de son secteur énergétique. Avec un ensoleillement exceptionnel et un fort potentiel éolien, le Maroc a fait de ces ressources naturelles les piliers de sa stratégie de développement durable. Cette orientation s’inscrit dans une vision à long terme, en phase avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) et les engagements pris lors des COP21 à Paris et COP26 à Glasgow.
L’un des axes majeurs de cette transition repose sur l’intégration des énergies propres dans le mix énergétique national. L’objectif est clair : réduire la dépendance aux énergies fossiles importées, tout en stimulant la croissance économique, la création d’emplois et la résilience territoriale. En parallèle, le Maroc explore des solutions innovantes, au premier rang desquelles figure l’hydrogène vert, une filière en plein essor.
Avec une feuille de route déjà en place et des ressources abondantes, le Royaume ambitionne de devenir un leader mondial de l’hydrogène propre. Cette énergie, à la fois propre et polyvalente, pourrait transformer le Maroc en fournisseur stratégique pour l’Europe et l’Afrique. Le développement de cette filière permettrait aussi de renforcer la sécurité énergétique, de diversifier l’économie et de créer un tissu industriel de nouvelle génération.
Le rapport de MIPA met également en lumière l’intérêt croissant du Maroc pour l’énergie nucléaire civile, notamment à travers les SMR. Ces petits réacteurs, plus flexibles et sûrs, pourraient compléter les sources renouvelables en assurant la stabilité du réseau. Une démarche encadrée par l’Agence Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaires et Radiologiques (AMSSNuR), garante du respect des normes internationales.
Sur le plan international, le Maroc intensifie sa coopération énergétique, notamment avec l’Allemagne. Ce partenariat stratégique, soutenu par plusieurs institutions bilatérales (MASEN, ONEE, IRESEN, AMEE), vise à appuyer la transition marocaine à travers le renforcement des infrastructures, l’innovation technologique et l'intégration régionale des marchés électriques. D’autres dialogues sont également en cours avec des pays comme les États-Unis, la Corée du Sud, la France ou le Japon.
La position géographique du Royaume est un atout de taille. Situé aux portes de l’Europe, connecté à l’Afrique et intégré dans plusieurs projets transméditerranéens, le Maroc se positionne comme un hub énergétique régional. Le « Pacte vert » européen, qui encourage les stratégies coordonnées à l’échelle euro-méditerranéenne, vient renforcer cette dynamique.
Néanmoins, la transition énergétique n’est pas exempte de défis. Les investissements nécessaires restent importants, les technologies évoluent rapidement, et l’équité sociale doit être assurée pour éviter que la mutation énergétique n’aggrave les inégalités. Le rapport du MIPA appelle ainsi à une approche inclusive, impliquant l’ensemble des parties prenantes : institutions, secteur privé, société civile et collectivités territoriales.
En définitive, le Maroc ne se contente plus de s’adapter au changement climatique : il en fait un levier de développement. Par ses choix stratégiques, le Royaume pose les bases d’un avenir énergétique sobre, décarboné et inclusif, et s’impose comme un modèle à suivre au sein du continent africain.