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Mustapha El Atrassi visé par une plainte pour incitation à la haine
L’humoriste franco-marocain Mustapha El Atrassi se retrouve au cœur d’une vive controverse après la diffusion d’un extrait de son spectacle dans lequel il ironise sur les tensions entre communautés nord-africaines en appelant, sur le ton de la dérision, à "libérer du temps pour insulter les gwers", terme péjoratif utilisé au Maghreb pour désigner les Blancs. La séquence, filmée puis publiée sur les réseaux sociaux, a suscité un torrent de réactions, notamment de la part de l’eurodéputée française Marion Maréchal, qui a annoncé saisir la justice pour incitation à la haine raciale.
Lors de son spectacle, Mustapha El Atrassi a lancé à son public : « On est ensemble, on est unis, et je vous le dis pour la dernière fois : tout le temps qu’on perd à s’insulter entre Marocains et Algériens, c’est du temps perdu à insulter les gwers ». Une phrase qu’il répètera plusieurs fois, visiblement avec une intention humoristique, mais qui a provoqué la sortie d’un spectateur, manifestement choqué par le propos.
L’humoriste a alors réagi sur scène, visiblement amusé : « Miskine ! C’est une dinguerie, ce qu’on vient de vivre ! J’ai fâché les gwers. On n’est pas mieux, là ? Je veux des “youyous” ». Le passage a été publié en intégralité sur son compte Instagram, assumé comme un moment fort de son spectacle.
Mais pour Marion Maréchal, présidente du parti Identité-Libertés, ces propos relèvent clairement d’un discours de haine raciale. Dans un message publié sur le réseau social X, l’eurodéputée dénonce un « racisme antiblanc totalement décomplexé » et annonce avoir saisi le procureur de la République, en se fondant sur l’article 40 du Code de procédure pénale, qui impose à toute autorité publique de signaler un crime ou un délit dont elle a connaissance.
Sur les réseaux sociaux, la polémique enfle. Tandis que certains internautes dénoncent un humour déplacé et discriminatoire, d'autres défendent une lecture plus second degré et dénoncent une instrumentalisation politique. L’un d’eux écrit : « Imaginez le scandale si un humoriste disait : “Le temps qu’on perd à s’insulter entre Français et Belges, c’est du temps perdu à insulter les Arabes” ». Un autre interpelle les autorités : « Monsieur Retailleau, allez-vous agir contre cet humoriste qui appelle à la haine des Blancs ? »
L'affaire relance une fois de plus le débat récurrent en France sur les limites de la liberté d'expression dans l'humour, en particulier lorsqu’il s'agit de sujets identitaires ou communautaires. Tandis que les salles de spectacle s’emplissent de rires et d’applaudissements, les tribunaux, eux, devront trancher : simple provocation humoristique ou véritable incitation à la haine ?
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