-
19:10
-
18:49
-
18:34
-
18:18
-
17:46
-
17:30
-
17:07
-
17:00
-
16:59
-
16:47
-
16:44
-
16:33
-
16:10
-
16:00
-
15:44
-
15:31
-
15:06
-
15:00
-
14:47
-
14:27
-
14:10
-
14:09
-
14:00
-
13:45
-
13:44
-
13:29
-
13:26
-
13:00
-
12:44
-
12:30
-
12:00
-
11:49
-
11:45
-
11:31
-
11:30
-
11:18
-
11:00
-
10:57
-
10:45
-
10:35
-
10:06
-
10:00
-
09:45
-
09:43
-
09:31
-
09:06
-
09:00
-
08:45
-
08:37
-
08:30
-
08:29
-
08:00
-
07:30
-
07:24
-
07:14
-
07:08
-
22:40
-
22:17
-
21:55
-
21:36
-
21:15
-
20:50
-
20:30
-
20:11
-
20:00
-
19:45
-
19:31
Suivez-nous sur Facebook
Nexperia suspend ses livraisons : les constructeurs européens en alerte rouge
L’industrie automobile européenne fait face à une nouvelle tempête. Déjà fragilisés par la concurrence chinoise, la transition vers l’électrique et la baisse des ventes, les constructeurs doivent désormais affronter une pénurie imminente de puces électroniques, après l’interruption des approvisionnements du fabricant Nexperia. Une situation qui pourrait, selon les experts, paralyser les chaînes de production dans les prochaines semaines.
Basée aux Pays-Bas, Nexperia est un acteur majeur de la production de semi-conducteurs destinés à l’automobile. Mais son appartenance au groupe chinois Wintech Technology a entraîné une escalade diplomatique inattendue. Les autorités néerlandaises ont récemment pris le contrôle du fabricant, évoquant des « lacunes en matière de gouvernance » et la nécessité de protéger des « capacités technologiques cruciales ». En réaction, le ministère chinois du Commerce a restreint les exportations de composants électroniques fabriqués en Chine, frappant directement l’activité de Nexperia et ses clients européens.
Une crise d’approvisionnement à haut risque
L’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) a immédiatement tiré la sonnette d’alarme, évoquant un risque réel de perturbation industrielle. Les constructeurs ont reçu une notification de Nexperia confirmant l’incapacité à garantir les livraisons de puces dans les délais. Sans ces composants essentiels, de nombreux équipementiers pourraient être contraints d’interrompre leur production.
« Nous nous retrouvons soudain dans une situation alarmante », a déclaré Sigrid de Vries, directrice générale de l’ACEA. « Bien que nous ayons diversifié nos chaînes d’approvisionnement depuis la crise sanitaire, le risque zéro n’existe pas. Cette crise touche plusieurs secteurs et la quasi-totalité de nos membres. »
Le scénario rappelle celui de 2021, lorsque la pénurie mondiale de semi-conducteurs, exacerbée par la pandémie, avait entraîné des arrêts d’usines et des livraisons de véhicules incomplètes. Les constructeurs redoutent un remake de cette période, d’autant que les stocks de puces Nexperia ne couvriraient que quelques semaines de production.
Les constructeurs en alerte
Chez BMW, la vigilance est maximale : « Nous sommes en contact étroit avec nos fournisseurs et évaluons la situation pour anticiper tout risque d’approvisionnement », a confié un porte-parole au média Reuters. Même son de cloche chez Mercedes-Benz, Volkswagen et Stellantis, où des équipes de crise ont été activées pour trouver des alternatives et atténuer les impacts potentiels.
Cependant, les experts jugent les solutions limitées à court terme. Les semi-conducteurs fournis par Nexperia sont spécifiques à certaines applications automobiles, et le transfert de production vers d’autres fabricants pourrait prendre plusieurs mois.
Cette nouvelle crise illustre à quel point la dépendance de l’Europe aux composants asiatiques reste un enjeu stratégique. Alors que la Commission européenne prône une souveraineté technologique, la réalité industrielle démontre que la route vers l’autonomie en matière de semi-conducteurs est encore longue.