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NexTerra : le Maroc mise sur un projet énergétique d’envergure mondiale
Le sud du Maroc s’apprête à devenir un terrain stratégique pour la transition énergétique mondiale. Un projet d’envergure internationale, baptisé NexTerra, est envisagé dans la région de Tarfaya avec pour ambition de transformer cette zone côtière en un pôle majeur de production d’hydrogène vert et de dérivés décarbonés destinés à l’exportation.
Ce projet, porté par le groupe allemand Möhring Energie, nécessiterait un investissement estimé à 25 milliards d’euros sur une période de quinze ans. Il serait déployé en plusieurs phases, avec une montée en puissance progressive des capacités de production d’électricité renouvelable et d’électrolyse. À terme, 10 gigawatts d’électrolyseurs devraient être alimentés par 22 gigawatts de parcs solaires et éoliens installés dans le sud du pays.
L’objectif est clair : exploiter pleinement les atouts naturels du Maroc — un ensoleillement constant, des vents puissants et une proximité logistique avec l’Europe — pour produire une énergie propre, compétitive et exportable. L’hydrogène vert, ainsi que ses dérivés comme l’ammoniac et le méthanol, pourraient contribuer à alimenter les industries et les transports, notamment le secteur aérien et maritime.
Mais NexTerra ne se limite pas à une ambition énergétique. Il s’agit aussi d’un projet de développement territorial. Des milliers d’emplois directs et indirects devraient être créés pendant la phase de construction et d’exploitation. Les infrastructures locales — routes, ports, lignes électriques — bénéficieront d’importants investissements, et des programmes de formation devraient accompagner les ingénieurs et techniciens marocains pour favoriser le transfert de compétences.
Cependant, les défis restent nombreux. Le financement d’un projet d’une telle ampleur suppose une coopération étroite entre partenaires publics et privés, ainsi qu’une stabilité réglementaire à long terme. L’adaptation des infrastructures portuaires et électriques, la certification internationale de l’hydrogène vert et la gestion environnementale du projet représentent autant d’enjeux à maîtriser.
Malgré ces incertitudes, NexTerra incarne la vision d’un Maroc résolument tourné vers l’avenir. Le pays, déjà pionnier africain dans le solaire et l’éolien, ambitionne désormais de s’imposer comme un acteur clé de l’hydrogène vert à l’échelle mondiale. À travers ce projet, le Royaume confirme sa volonté de lier souveraineté énergétique, innovation technologique et développement durable.
Si le pari est réussi, Tarfaya pourrait devenir dans les prochaines années l’un des symboles du nouveau visage énergétique du continent africain — un carrefour où se rencontrent nature, technologie et ambition humaine.