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Nicușor Dan élu président de la Roumanie face au nationaliste George Simion
Dans un revirement inattendu, Nicușor Dan, maire centriste de Bucarest et fervent défenseur des valeurs européennes, a remporté l’élection présidentielle roumaine, devançant George Simion, candidat nationaliste d’extrême droite soutenu par la mouvance pro-Trump. Avec près de 54 % des voix, contre 46 % pour son rival, Dan s’impose dans un scrutin marqué par une participation record, la plus élevée en Roumanie depuis un quart de siècle.
Candidat discret mais déterminé, Nicușor Dan, mathématicien de formation âgé de 55 ans, a mené une campagne axée sur la lutte contre la corruption, le renforcement des liens avec l’Union européenne et l’OTAN, ainsi que le maintien du soutien militaire à l’Ukraine. Des engagements qui contrastent fortement avec ceux de George Simion, eurosceptique assumé et favorable à un réalignement stratégique inspiré par les politiques de Donald Trump.
George Simion, qui avait pourtant dominé le premier tour avec 41 % des suffrages, a d’abord revendiqué la victoire sur les réseaux sociaux avant de reconnaître sa défaite dans la soirée du 19 mai. Ce retournement de situation a été accueilli avec ferveur dans les rues de Bucarest, où des partisans de Dan ont scandé : « Russie, n’oublie pas, la Roumanie n’est pas à toi ».
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué la victoire de Dan comme « historique », soulignant l’importance d’une Roumanie stable et engagée aux côtés de l’Ukraine. Cette élection, survenue le même jour que le premier tour de la présidentielle en Pologne, est perçue comme un signal fort au sein de l’Union européenne, où la crainte d’une montée des populismes inspirés par le modèle Trump s’intensifie.
Mujtaba Rahman, directeur Europe du cabinet Eurasia Group, y voit « un exemple du contrecoup positif provoqué par Trump en Europe », notant que l’adhésion croissante à une rhétorique nationaliste semble désormais mobiliser davantage l’électorat modéré.
Malgré cette victoire, Nicușor Dan devra faire face à une tâche ardue : trouver une majorité parlementaire stable pour gouverner, réduire le déficit budgétaire — le plus élevé de l’Union européenne — et rassurer les investisseurs internationaux. « Une période difficile nous attend, mais elle est nécessaire pour rétablir les fondations d’une société saine », a-t-il déclaré devant ses partisans.
Cette élection intervient dans un climat tendu, près de six mois après l’annulation du précédent scrutin en raison de soupçons d’ingérence russe. Le candidat d’extrême droite Calin Georgescu, alors favori, avait été interdit de se présenter à nouveau, laissant la voie libre à Simion, qui s’était engagé à le nommer Premier ministre s’il était élu.
La Roumanie, membre de l’UE et de l’OTAN, conserve ainsi un cap pro-européen et atlantiste, au moment où l’équilibre géopolitique du continent reste fragile. La victoire de Dan est perçue comme un rempart contre l’isolement diplomatique et une garantie de continuité dans l’engagement de Bucarest pour la sécurité régionale.
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