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Nucléaire iranien : retour des sanctions de l’ONU, Téhéran promet de résister
Dix ans après leur levée, les sanctions des Nations unies frappent de nouveau l’Iran. Depuis dimanche 00h00 GMT, l’embargo sur les armes et un train de mesures économiques sont officiellement réactivés, après l’échec des discussions autour du nucléaire iranien.
Téhéran a dénoncé une décision « injustifiable » et « illégale », appelant les États membres de l’ONU à ne pas appliquer ces mesures. « La République islamique d’Iran défendra résolument ses droits et intérêts nationaux », a averti le ministère des Affaires étrangères, promettant une riposte proportionnée à toute atteinte à ses intérêts.
Le mécanisme du « snapback »
Cette décision découle de l’activation par la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne du mécanisme dit de « snapback ». Prévu par l’accord de Vienne de 2015 (JCPOA), il permet de rétablir automatiquement les sanctions si l’une des parties juge que Téhéran ne respecte plus ses engagements.
Pour les Européens, l’Iran n’a pas apporté de garanties suffisantes : ni reprise des pourparlers indirects avec Washington, ni accès sans entraves pour les inspecteurs de l’AIEA sur ses sites nucléaires sensibles, ni plan crédible pour sécuriser son stock d’uranium enrichi. Selon l’AIEA, ce stock atteint aujourd’hui 440 kg à 60%, un niveau sans équivalent pour un pays dépourvu de l’arme nucléaire. En cas d’enrichissement à 90%, seuil militaire, cela suffirait à produire huit à dix bombes, estiment des experts européens.
Diplomatie en panne sèche
Malgré les efforts déployés en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, aucune issue diplomatique n’a été trouvée. Washington appelle encore à des discussions « en toute bonne foi », mais exige une application stricte des sanctions. Le trio européen assure de son côté vouloir maintenir la porte ouverte au dialogue, tout en soulignant l’urgence de freiner les avancées nucléaires iraniennes.
Moscou et Pékin ont tenté, sans succès, de prolonger de six mois l’accord de 2015 pour gagner du temps. Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, accuse les Occidentaux de « saboter » les efforts diplomatiques et affirme que la décision de rétablir les sanctions « ne peut pas être appliquée ».
Un vieux contentieux relancé
Le bras de fer autour du nucléaire iranien remonte à deux décennies. L’accord de 2015 plafonnait l’enrichissement de l’uranium à 3,67%, en échange d’un allègement des sanctions. Mais en 2018, le retrait unilatéral des États-Unis sous Donald Trump a fait voler en éclats ce compromis fragile. Depuis, Téhéran a progressivement repris ses activités sensibles, tout en affirmant que son programme reste exclusivement civil, destiné à la production d’électricité.
Entre pressions occidentales, soutien affiché de la Russie et de la Chine, et accusations constantes d’Israël qui redoute l’acquisition de l’arme nucléaire par son ennemi juré, l’Iran se retrouve une nouvelle fois au cœur d’un affrontement géopolitique majeur.