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Pérou : Controverse autour de la loi d'amnistie pour les crimes passés
Le Pérou est au cœur d'une vive polémique suite à l'approbation par le Congrès, le jeudi 4 juillet, d'une loi controversée dite "d'amnistie". Cette mesure, déjà votée une première fois en juin, vise à prescrire tous les crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis avant le 1er juillet 2002, date à laquelle le Pérou a adhéré aux statuts de Rome.
Porté par le député José Cueto, ancien chef des forces armées péruviennes et membre du parti fujimoriste Fuerza Popular, ce projet de loi a été adopté par quinze voix contre douze en commission permanente au Congrès. Cependant, le ministère de la Justice a émis des réserves, soulignant l'incompatibilité de cette loi avec la jurisprudence internationale qui prévoit l'imprescriptibilité des crimes contre l'humanité.
Cette loi d'amnistie pourrait entraîner l'archivage de près de six cents cas, principalement liés au conflit interne armé, dont celui des disparus des Cabitos dans les années 1980 et des stérilisations forcées impliquant l'ex-président autocrate Alberto Fujimori. Des sanctions déjà prononcées pourraient également être annulées, suscitant l'inquiétude des associations de défense des droits humains qui craignent un recul de la justice et un non-respect des normes internationales.
La Cour interaméricaine des droits de l'homme a clairement exprimé son opposition à ce projet de loi dans une résolution datant du 2 juillet, exigeant son abandon. Cette position a été qualifiée d'"intolérable" et "indigne" par le Premier ministre péruvien, Gustavo Adrianzen.
La décision finale concernant cette loi d'amnistie revient désormais à l'exécutif, et la présidente Dina Boluarte devra décider de la promulguer ou non. Cette affaire soulève de vives réactions au Pérou, mettant en lumière les enjeux liés à la justice, à la mémoire collective et au respect des droits humains dans le pays.