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Trump relance la guerre commerciale avec une vague de surtaxes douanières mondiales

Hier 08:28
Trump relance la guerre commerciale avec une vague de surtaxes douanières mondiales
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Le président américain Donald Trump a signé un décret imposant une nouvelle série de surtaxes douanières ciblant les produits de dizaines de pays, bouleversant une fois de plus l’équilibre du commerce mondial. Avec des hausses tarifaires allant jusqu’à 50 %, cette décision marque un tournant protectionniste assumé, particulièrement pénalisant pour des partenaires traditionnels comme le Canada, la Suisse ou encore le Brésil.

Des surtaxes aux allures de représailles

Selon la Maison Blanche, ces mesures visent à « restructurer le commerce mondial au bénéfice des salariés américains ». Prévue initialement pour entrer en vigueur le 1er août, l’application des nouvelles taxes est repoussée au 7 août afin de laisser aux services douaniers le temps de se préparer à leur mise en œuvre.

Ces nouvelles barrières tarifaires, qui s’ajoutent aux précédentes instaurées lors du premier mandat de Donald Trump, inquiètent les milieux économiques. Les Bourses asiatiques ont d’ailleurs reculé dès l’annonce de ces mesures, les analystes redoutant une hausse des prix pour les consommateurs, une pression sur les chaînes d’approvisionnement et un frein à la croissance mondiale.

Des gagnants et des perdants

Certains pays d’Asie, initialement visés par des hausses plus sévères, ont accueilli la décision avec soulagement. La Thaïlande et le Cambodge écopent d’une taxe de 19 %, contre des niveaux de 36 % et 49 % envisagés précédemment. Taïwan est également soulagée de voir sa surtaxe limitée à 20 %, au lieu des 32 % annoncés en avril.

En revanche, d’autres pays se voient lourdement sanctionnés. La Syrie et le Laos enregistrent les plus fortes hausses, avec respectivement 41 % et 40 % de surtaxe. La Suisse subit un relèvement brutal de 39 %, bien au-delà des 31 % espérés après des mois de discussions infructueuses avec Washington.

Le Canada, pour sa part, voit ses produits passer de 25 % à 35 % de droits de douane, à l’exception de ceux couverts par l’accord de libre-échange nord-américain. La Maison Blanche reproche à Ottawa de ne pas avoir coopéré pour enrayer l’entrée de fentanyl sur le sol américain et d’avoir pris des mesures jugées hostiles à l’égard des États-Unis.

Le cas mexicain et les tensions juridiques

Seul rescapé de cette vague de hausses tarifaires : le Mexique. Le pays bénéficie d’un sursis de 90 jours, un délai accordé par Washington avant une éventuelle imposition de nouvelles taxes. Ce geste diplomatique intervient alors que les États-Unis souhaitent maintenir un équilibre fragile au sein du continent.

Le Brésil, en revanche, n’a pas échappé aux foudres de l’exécutif américain. Les produits brésiliens seront désormais taxés à hauteur de 50 %. Une mesure que certains analystes interprètent comme une réponse directe aux poursuites judiciaires engagées contre Jair Bolsonaro, ancien président brésilien et proche allié de Donald Trump.

Sur le plan juridique, ces décisions sont loin de faire l’unanimité. Une cour d’appel fédérale à Washington examine actuellement un recours contestant la légalité de ces surtaxes. Les plaignants — des petites entreprises et plusieurs États américains — dénoncent « un accaparement de pouvoir sans précédent ». La Maison Blanche, de son côté, menace déjà de porter l’affaire devant la Cour suprême en cas de décision défavorable.

Une rupture avec l’ordre commercial établi

Pour Wendy Cutler, vice-présidente de l’Asia Society Policy Institute, ces nouvelles mesures marquent une rupture nette avec les principes du commerce international établis après la Seconde Guerre mondiale. « Il n’y a pas de doute : ces décisions rompent avec les règles historiques de coopération économique », a-t-elle affirmé.

Alors que la campagne présidentielle américaine bat son plein, Donald Trump renoue avec sa ligne dure en matière de commerce extérieur, au risque de tendre davantage les relations diplomatiques et économiques avec les alliés traditionnels des États-Unis. Une stratégie risquée, à l’heure où l’économie mondiale montre déjà des signes d’essoufflement.



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