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Prolongation du mandat de Mohamed Talbi à la faculté des sciences : controverse et réactions
Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation a récemment annoncé la prolongation du mandat de Mohamed Talbi, doyen par intérim de la Faculté des Sciences, pour une durée supplémentaire d'un mois. Cette décision, prise sous la supervision du Président de l’Université Hassan II de Casablanca, est effective jusqu'à la retraite de Talbi, prévue pour le 31 août prochain.
Selon une lettre officielle datée du 26 juillet, Talbi continuera à exercer ses fonctions de doyen par intérim jusqu'à sa mise à la retraite, fixée au 31 août 2024. Cette prolongation intervient dans un contexte de controverse, suite à un incident survenu lors de la cérémonie de remise des prix aux étudiants méritants de l’École supérieure de technologie de l’Université Hassan II, le samedi 13 juillet 2024.
Lors de cette cérémonie, Talbi, invité d'honneur, a suscité une vive polémique en refusant de remettre un diplôme à une étudiante portant une koufiya palestinienne. Ce geste a été largement critiqué par de nombreux observateurs, qui estiment que son comportement est en contradiction avec la position officielle du Royaume du Maroc, qui soutient le peuple palestinien.
La koufiya, symbole de la lutte palestinienne, est souvent portée par les étudiants en signe de solidarité avec la cause palestinienne. Le refus de Talbi de remettre le diplôme a été perçu par beaucoup comme un manque de respect envers les valeurs de tolérance et de solidarité prônées par le Maroc.
La controverse a rapidement gagné les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont exprimé leur indignation. Certains ont appelé à des sanctions contre Talbi, tandis que d'autres ont souligné l'importance de la liberté d'expression et du respect des symboles culturels et politiques.
Le ministère de l’Enseignement supérieur n'a pas encore commenté officiellement l'incident, mais la prolongation du mandat de Talbi pourrait être interprétée comme un soutien implicite à sa décision. Cette situation met en lumière les tensions sous-jacentes au sein de l'université et soulève des questions sur la manière dont les institutions académiques gèrent les expressions de solidarité politique.
En attendant, la communauté universitaire reste divisée sur cet incident, et il est probable que la controverse continue de faire des vagues jusqu'à la retraite de Talbi. La manière dont l'université et le ministère géreront cette situation sera cruciale pour maintenir la cohésion et la confiance au sein de la communauté étudiante et académique.