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Pyongyang dévoile son premier sous-marin nucléaire et ravive les tensions avec Séoul
Les sous-marins à propulsion nucléaire s’imposent comme un nouveau point de crispation dans les relations déjà tendues entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Pyongyang a récemment dévoilé des images présentées comme celles de la construction de son premier sous-marin nucléaire, au moment même où Séoul a été autorisée à développer ce type de navires sur son propre territoire, avec l’aval de Washington.
Diffusées par l’agence officielle KCNA, les photographies montrent le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un inspectant un chantier naval abritant un imposant submersible, présenté comme un bâtiment d’environ 8.700 tonnes. Entouré de hauts responsables civils et militaires, le chef de l’État apparaît aux côtés de sa fille, Kim Ju-ae, souvent décrite par les observateurs comme une héritière potentielle. Selon les déclarations rapportées par KCNA, Pyongyang travaillerait simultanément à la construction de plusieurs destroyers d’attaque et de sous-marins nucléaires.
L’annonce marque une étape symbolique dans la modernisation des forces navales nord-coréennes. Elle intervient surtout dans un contexte de tensions accrues avec Séoul, après la décision prise en octobre par l’ancien président américain Donald Trump d’autoriser la Corée du Sud à construire ses propres sous-marins à propulsion nucléaire. Une décision perçue à Pyongyang comme une menace directe pour l’équilibre stratégique régional.
Lors de sa visite du chantier, Kim Jong-un a qualifié cette évolution de « menace » nécessitant une réponse immédiate, estimant que le renforcement de la capacité nucléaire navale constituait une priorité stratégique. À la différence des futurs sous-marins sud-coréens, qui ne seraient pas armés de missiles nucléaires, le bâtiment nord-coréen pourrait, à terme, être capable d’emporter des missiles à ogives nucléaires, selon plusieurs analystes.
La veille de la publication des images, le dirigeant nord-coréen avait déjà dressé un constat alarmant de la situation sécuritaire régionale, évoquant la nécessité urgente de développer de « nouvelles armes sous-marines ». Peu d’informations filtrent cependant sur la nature exacte de ces programmes, Pyongyang cultivant traditionnellement le secret autour de ses capacités militaires.
Pour les experts, l’apparition de ce sous-marin soulève de nombreuses questions. Un chercheur de l’Institut coréen pour l’unification nationale à Séoul estime que la forme de la coque suggère l’intégration d’un réacteur nucléaire et que le navire pourrait être proche de sa mise à l’eau. Une telle capacité placerait la Corée du Nord dans un cercle très restreint de pays disposant de cette technologie hautement sensible.
Actuellement, seuls les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l’Inde exploitent des sous-marins à propulsion nucléaire. Plus rapides et plus silencieux que les submersibles conventionnels, ces navires peuvent rester immergés pendant de très longues périodes, offrant un avantage stratégique considérable.
La révélation du chantier nord-coréen et la montée en puissance annoncée des flottes sous-marines dans la péninsule coréenne ravivent ainsi les inquiétudes internationales et renforcent la crainte d’une nouvelle course aux armements dans une région déjà marquée par des équilibres militaires fragiles.