- 12:01El Kaabi, roi des buteurs en Europa League
- 12:00Le Sahara marocain : un levier d’intégration et d’innovation pour l’Afrique du futur
- 11:55Relance économique : Le Maroc mise sur l’urbanisme stratégique à Tanger
- 11:23Le Maroc séduit les français : Une destination de premier plan pour l’été 2025
- 11:21Liquidité bancaire : Une légère hausse du déficit observée mi-mai
- 11:11Alerte Orange : De fortes averses orageuses attendues dans plusieurs provinces
- 11:00Crise France-Algérie : Macron réunit son gouvernement à l’Élysée
- 10:50Settat : un nouveau centre pour enfants autistes voit le jour grâce à l’INDH
- 10:20Le gouvernement valide plusieurs nominations stratégiques à la tête d’institutions clés
Suivez-nous sur Facebook
Recherche agronomique : des solutions marocaines concrètes contre le gaspillage alimentaire
Le Maroc mise sur la science pour lutter contre les pertes alimentaires
Le gaspillage alimentaire constitue un défi majeur pour la sécurité alimentaire et l’économie agricole. Face à cette urgence, la recherche scientifique marocaine, menée notamment par l’Institut national de recherche agronomique (INRA), apporte des solutions innovantes pour limiter les pertes post-récolte et améliorer la qualité des produits agricoles.
Dans une réponse à une question écrite du député Driss Sentissi, le ministre de l’Agriculture Ahmed El Bouari a mis en lumière les avancées réalisées en matière de lutte contre le gaspillage alimentaire. Il a souligné que ces pertes, souvent sous-estimées, impactent négativement les revenus des agriculteurs, la compétitivité du secteur agroalimentaire et la sécurité nutritionnelle du pays.
Des guides et des pratiques pour préserver les fruits
Parmi les principales initiatives, l’INRA a mis au point un guide technique pour la culture des agrumes. Ce document, à destination des professionnels, détaille les bonnes pratiques agricoles visant à préserver la qualité extérieure et nutritionnelle des fruits. Il aborde également les techniques de conservation en chambre froide, les moyens de prévention des moisissures, ainsi que la valorisation des écorces d’agrumes pour la production de pectine.
Du côté des grenades, les recherches ont permis d’identifier cinq types de champignons responsables de la pourriture post-récolte et de tester quatre solutions antifongiques efficaces. L’amélioration des conditions de stockage à froid figure également parmi les priorités.
Valorisation et transformation des produits agricoles
Pour le poivron doux « Niora », l’INRA travaille sur des méthodes de séchage spécifiques adaptées aux caractéristiques locales. L’objectif est de préserver les qualités sensorielles du produit tout en respectant les normes sanitaires.
Les dattes, notamment celles de qualité inférieure, font aussi l’objet de recherches pour leur valorisation. Des produits transformés comme des confitures, des boissons, ainsi que de la poudre et de l’huile extraites des noyaux sont développés à partir de plusieurs variétés locales.
Les figues et les caroubes ne sont pas en reste : des techniques avancées de séchage, incluant l’usage de l’énergie solaire et du micro-ondes, sont à l’étude pour prolonger leur durée de conservation. L’INRA a par ailleurs publié des fiches techniques sur le stockage optimal de nombreux fruits et légumes, parmi lesquels la tomate, l’oignon ou encore la pomme de terre.
Une lutte globale et structurée contre les pertes
Au-delà des innovations techniques, le ministre El Bouari a insisté sur la nécessité d’adopter des mesures structurelles. Cela passe par une modernisation de la chaîne d’approvisionnement, un suivi plus rigoureux des stocks, et le développement du commerce électronique pour favoriser la vente directe.
La lutte contre le gaspillage alimentaire ne peut réussir sans une mobilisation collective. Le ministre appelle à une synergie entre chercheurs, agriculteurs, distributeurs et consommateurs afin de construire un système alimentaire plus durable, plus efficace, et plus respectueux des ressources naturelles.
Commentaires (0)