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Retards de paiement : la survie des PME menacée par des pratiques douteuses
Une enquête menée par l’Inspection générale des finances (IGF) met en lumière des soupçons graves d’extorsion et d’enrichissement illicite dans certains services de paiement relevant d’établissements publics. Ces dérives, qui bloquent le règlement des factures, fragilisent particulièrement les petites et moyennes entreprises (PME), déjà vulnérables face aux tensions économiques.
Selon des sources proches du dossier, l’IGF a lancé un audit ciblé après la remontée de plaintes liées à des retards persistants et à des pratiques présumées de corruption. Les dysfonctionnements recensés incluraient des blocages arbitraires, des commissions occultes exigées pour accélérer le traitement des factures et des interférences d’intermédiaires proposant de « faciliter » les paiements moyennant rémunération.
Des PME étranglées par les retards de paiement
Les premières victimes sont les petites entreprises, fortement dépendantes des marchés publics. Plusieurs témoignages font état de pressions financières obligeant des entrepreneurs à verser des pots-de-vin afin de percevoir leurs créances. En cas de refus, les paiements sont souvent retardés de plusieurs mois, compromettant leur trésorerie.
Les conséquences sont lourdes : difficultés à régler les cotisations sociales, impossibilité de s’acquitter des obligations fiscales et, dans de nombreux cas, faillite. Une étude du cabinet Inforisk souligne d’ailleurs que près de 40 % des cessations d’activité enregistrées au Maroc trouvent leur origine dans le non-paiement ou le retard de règlement des créances, particulièrement dans des secteurs stratégiques tels que le bâtiment, l’immobilier, le transport, l’industrie et les services.
Une perte de compétitivité pour l’économie nationale
Au-delà des drames vécus par les entrepreneurs, ce système gangrène la confiance entre l’administration et le secteur privé. Les retards minent la crédibilité des procédures publiques, alourdissent le risque perçu par les banques et freinent l’accès au financement. Résultat : la compétitivité des PME marocaines s’érode, ce qui affaiblit le dynamisme économique global.
Par ailleurs, certains cadres de services financiers, soupçonnés d’enrichissement illicite, auraient accumulé des biens de valeur en décalage avec leurs revenus officiels. Des signaux qui renforcent les inquiétudes quant à l’existence d’un système organisé et toléré de longue date.
Vers une mise au clair ?
Face à l’ampleur des révélations, l’IGF a exigé des établissements concernés la transmission de documents internes et d’audits préalablement réalisés, jusque-là peu approfondis sur la gestion des dettes publiques et des procédures de paiement. L’objectif est de déterminer la responsabilité des services impliqués et de mettre fin à ces pratiques, qui représentent un frein majeur à la croissance et à l’innovation au sein du tissu entrepreneurial marocain.
Si les investigations aboutissent, elles pourraient ouvrir la voie à des réformes urgentes pour assainir les circuits financiers publics et redonner confiance aux petites entreprises, véritables piliers de l’économie nationale.