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Sahara marocain : Guterres sonne l’alerte sur la crise régionale
Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a tiré la sonnette d’alarme sur la situation du Sahara marocain, un conflit qui perdure depuis près de cinquante ans. Dans son rapport annuel présenté à l’Assemblée générale et au Conseil de sécurité, il souligne que cette crise est devenue « non viable » et constitue une menace croissante pour la stabilité du Maghreb et du Sahel.
Le document, couvrant la période du 1er juillet 2024 au 30 juin 2025, fait état d’incidents préoccupants sur le terrain. Guterres évoque des affrontements de faible intensité entre le Maroc et le Front Polisario, notamment dans la zone de Mahbes, ainsi que des tirs près d’Es-Smara, à proximité du mur de défense marocain. Il mentionne également des frappes aériennes présumées à l’est du mur, ayant causé la mort de 11 personnes originaires de Mauritanie, du Mali et du Soudan. Ces incidents illustrent un statu quo devenu intenable.
Malgré ces tensions, le rapport note une amélioration relative de la mobilité des équipes de la Mission des Nations unies pour le Sahara (MINURSO), même si des contraintes logistiques limitent encore leurs actions.
Sur le plan diplomatique, Guterres salue le travail de son envoyé personnel, Staffan de Mistura, qui a mené des consultations à Rabat, Alger, Nouakchott et dans les camps de Tindouf, ainsi qu’avec plusieurs capitales européennes et Washington. Deux exposés présentés devant le Conseil de sécurité, en octobre 2024 et avril 2025, ont permis de maintenir un dialogue politique, malgré des divergences persistantes : le Maroc défend son plan d’autonomie sous souveraineté, tandis que le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, réclame l’autodétermination. Le rapport n’évoque pas le référendum comme solution.
Le rapport attire également l’attention sur la situation humanitaire dans les camps de Tindouf, où vivent des dizaines de milliers de réfugiés. Les besoins financiers pour 2025 sont estimés à 103,9 millions de dollars, mais les contributions restent insuffisantes, affectant la santé, l’éducation et la nutrition des populations les plus vulnérables, notamment femmes et enfants. Les visites familiales prévues par la résolution 1282 (1999) demeurent suspendues.
En conclusion, Guterres exhorte le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie à engager des négociations sans conditions préalables. « Le moment d’agir, c’est maintenant », insiste-t-il, rappelant que toute escalade pourrait avoir des conséquences dramatiques pour la paix et la sécurité internationales.