Sit-in de protestation devant le centre de services d’intermédiation pour les visas espagnols

Face à la montée des frustrations liées à l’obtention des rendez-vous pour les visas espagnols, plusieurs dizaines de demandeurs de visa se sont rassemblés récemment devant le centre BLS à Casablanca. Ce centre, chargé de traiter les demandes pour le compte du consulat d’Espagne, est accusé de laisser proliférer un marché parallèle dominé par des intermédiaires illégaux, les fameux "samsaras", qui réclament des sommes exorbitantes pour obtenir des rendez-vous.

En effet, les manifestants dénoncent une situation de plus en plus intenable, où l’accès à un rendez-vous devient un enjeu financier pour ceux qui cherchent à rejoindre leurs proches en Espagne, à poursuivre leurs études ou à bénéficier d’un regroupement familial. Durant la période estivale, le coût de ces rendez-vous s’envole, atteignant parfois jusqu'à 25.000 dirhams. Ces pratiques sont vécues comme une véritable exploitation par des familles déjà en difficulté.

Dans un communiqué, les protestataires ont exprimé leur ras-le-bol, appelant à des réformes urgentes pour rendre le processus plus transparent et équitable. Parmi leurs revendications figurent la suppression des intermédiaires dans la prise de rendez-vous, l’établissement d’un système gratuit et centralisé par le consulat lui-même, ainsi que l'amélioration des moyens de communication via des lignes téléphoniques et des bureaux d’information.

Ils ont également proposé de consacrer un jour spécifique de la semaine pour fixer les rendez-vous, comme cela se fait dans d’autres villes marocaines telles que Rabat ou Tétouan, et d'étendre l'usage de la prise de rendez-vous par messagerie électronique, comme c'est le cas à Agadir. Une autre demande concerne la création de nouvelles antennes consulaires dans d’autres régions du pays, afin de décongestionner les centres existants.

En plus de ces solutions, les manifestants insistent sur l'importance d’accorder la priorité aux cas urgents, tels que les demandes de regroupement familial, les couples mariés ou les étudiants, pour éviter que ces situations sensibles ne soient encore davantage retardées.

Ces revendications mettent en lumière les dysfonctionnements récurrents dans la gestion des demandes de visa, un problème qui n'est pas exclusif à l’Espagne mais touche également d'autres consulats européens au Maroc. Les demandeurs de visa espèrent désormais une réaction des autorités compétentes pour réguler ce processus et garantir un accès équitable aux services consulaires, tout en mettant fin à ces pratiques d’extorsion qui minent la confiance des citoyens.