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Telegram supprime des contenus pornographiques à la demande de la Corée du Sud

Mercredi 04 - 07:17
Telegram supprime des contenus pornographiques à la demande de la Corée du Sud

La messagerie Telegram a supprimé certains contenus pornographiques à la suite d'une requête de l'autorité sud-coréenne de régulation des médias, a rapporté mardi l'agence de presse sud-coréenne Yonhap. Cette action fait suite à une affaire de « deepfake porn » impliquant des étudiants, qui a suscité un scandale dans le pays.

Fin août, le média sud-coréen Hankyoreh avait révélé que des étudiants administraient un groupe de discussion sur Telegram où circulaient des « deepfake porn » de leurs camarades féminines. Les « deepfake porn » sont des montages pornographiques générés avec l'intelligence artificielle, dans lesquels des visages d'individus sont plaqués sur des photos ou des vidéos sexuelles.

La police sud-coréenne a annoncé lundi avoir ouvert une enquête contre Telegram, accusant la plateforme d'« encourager » la diffusion de tels contenus pornographiques truqués, y compris ceux utilisant des images de mineurs. À la suite d'une requête de la Commission coréenne des normes de communication (KCSC), Telegram a annoncé avoir supprimé 25 contenus présentant un caractère d'exploitation sexuelle, a rapporté Yonhap.

« Telegram a également présenté ses excuses pour avoir mal communiqué sur la question et a fourni une adresse mail dédiée pour de futures communications avec le régulateur des médias », a ajouté Yonhap, citant la KCSC.

La criminalité en ligne est un problème majeur en Corée du Sud, selon des militants, qui évoquent notamment l'exploitation de caméras espions et la publication de « revenge porn » (contenu pornographique privé partagé sans consentement pour se venger). Après l'annonce de l'enquête de police en Corée du Sud, Telegram avait assuré lundi qu'elle « surveillait activement sur sa plateforme les contenus nocifs, dont la pornographie illégale ».

L'enquête ouverte par la police de Séoul survient après l'arrestation le 28 août en France du patron de Telegram, Pavel Dourov. Après quatre jours de garde à vue, le milliardaire a été libéré mais est astreint à un contrôle judiciaire lourd comprenant une interdiction de quitter le territoire français. Selon le parquet de Paris, il est notamment mis en examen pour « refus de communiquer les informations nécessaires aux interceptions autorisées par la loi » et complicité de délits et de crimes organisés via la plateforme.

Cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontées les plateformes de messagerie en matière de régulation des contenus illégaux et de protection des utilisateurs. La suppression des contenus pornographiques par Telegram est un pas en avant, mais il reste à voir comment la plateforme et les autorités sud-coréennes collaboreront pour prévenir de futurs abus.


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