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Tensions ravivées entre Téhéran et Washington autour du programme de missiles iranien
Les relations déjà tendues entre l’Iran et les États-Unis connaissent un nouvel épisode d’escalade verbale. Mercredi, le ministère iranien des Affaires étrangères a rejeté comme « non-sens » les récentes critiques du secrétaire d’État américain Marco Rubio concernant le programme balistique de la République islamique, au cœur de vives tensions diplomatiques depuis plusieurs années.
« Ses propos sont un non-sens », a déclaré le porte-parole du ministère, Esmaïl Baghaï, lors d’une conférence de presse. Il a affirmé que les États-Unis « ne sont pas supposés commenter les capacités de défense d’une nation qui a décidé de préserver son indépendance à tout prix ». Selon lui, le programme de missiles iranien constitue un élément essentiel de la stratégie de dissuasion du pays, destiné à « résister à la cupidité, à l’agression et aux assauts des étrangers, y compris des États-Unis et du régime sioniste ».
Ces déclarations interviennent deux jours après la visite de Marco Rubio en Israël, où il avait réitéré la volonté américaine de maintenir la politique de « pression maximale » contre Téhéran. En conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Rubio avait averti que « l’Iran nucléaire dirigé par un ecclésiastique chiite radical » représentait « un risque inacceptable non seulement pour Israël et les États-Unis, mais pour le monde entier ».
Les États-Unis avaient déjà adopté une ligne dure vis-à-vis de l’Iran depuis leur retrait unilatéral, en 2018, de l’accord sur le nucléaire signé en 2015 entre Téhéran et les grandes puissances. Cet accord visait à limiter les activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée progressive des sanctions internationales. Mais l’administration Trump avait relancé les sanctions, coupant Téhéran de l’économie mondiale et alimentant une spirale de représailles.
La situation s’est encore tendue en juin dernier, lorsque Israël a mené une campagne militaire de douze jours ciblant plusieurs sites nucléaires et militaires iraniens. Téhéran avait répliqué par des tirs de missiles et de drones sur le territoire israélien. Dans ce contexte, Washington avait ordonné des frappes contre des installations sensibles, notamment le site d’enrichissement de Fordo et les complexes de Natanz et d’Ispahan. Ces actions avaient mis fin aux pourparlers indirects qui se déroulaient depuis avril entre les deux pays.
Malgré ces tensions, certains signaux d’ouverture subsistent. Début septembre, Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, avait affirmé que son pays restait prêt à discuter de son programme nucléaire, tout en excluant toute négociation sur ses capacités balistiques, qu’il considère comme une question de souveraineté nationale.
Les experts estiment que ces déclarations pourraient annoncer une nouvelle période de bras de fer diplomatique, alors que la communauté internationale redoute une reprise incontrôlée de l’escalade militaire dans la région. Les pays européens, signataires de l’accord de 2015, appellent régulièrement à un retour à la table des négociations pour éviter que la crise ne dégénère davantage.