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TPE au Maroc : le paiement électronique progresse, mais le cash reste dominant
Au Maroc, le passage au paiement électronique commence à s’imposer, mais l’usage du cash continue de tenir le haut du pavé. Portée par les innovations technologiques, l’évolution des comportements des consommateurs et la volonté d’inclusion financière, la digitalisation des transactions connaît une accélération notable, notamment chez les petites entreprises, même si l’argent liquide conserve encore une place prépondérante.
Selon l’étude Value of Acceptance Study menée par Visa sur le marché marocain des paiements numériques, près de 60 % des petites et moyennes entreprises (PME) utilisent des solutions de paiement électronique depuis plus de trois ans. Deux tiers des commerçants interrogés déclarent préférer ces modes de règlement à l’argent liquide, vantant leur simplicité, leur sécurité et leur capacité à mieux gérer les flux financiers. Plus d’un tiers estime même que le paiement électronique a favorisé la croissance de leur chiffre d’affaires et l’élargissement de leur clientèle.
La montée du numérique se traduit par la généralisation des terminaux de paiement, du mobile banking et des portefeuilles électroniques. Dans les grandes villes comme Casablanca, Rabat ou Marrakech, les cafés, restaurants et commerces arborent désormais QR codes et TPE, symboles d’une économie en mutation vers le digital.
Pourtant, le cash conserve une place importante : 42 % des commerçants continuent de fonctionner exclusivement en espèces, représentant près de 63 % des transactions commerciales. Plusieurs facteurs expliquent cette résistance : 42 % des commerçants évoquent des frais bancaires jugés élevés, 25 % pointent le coût d’installation et d’entretien des terminaux, et d’autres soulignent la complexité administrative ou la crainte liée au suivi fiscal. Le Maroc compte aujourd’hui environ 80 000 terminaux de paiement électronique pour un tissu de plus de 2,5 millions de petites et très petites entreprises.
Malgré ces freins, la confiance dans le numérique s’installe progressivement. L’étude révèle que 56 % des commerçants se disent plus confiants qu’auparavant dans les solutions électroniques, tandis que 71 % considèrent le cash comme risqué, notamment en raison des vols et litiges. L’impact économique se fait sentir : près de 70 % des commerçants ont constaté une hausse de leur chiffre d’affaires grâce au paiement électronique, et 64 % ont observé un accroissement du flux de clients.
L’État multiplie les initiatives pour accompagner cette transition, et Bank Al-Maghrib renforce la régulation du paiement mobile et des fintechs. Les acteurs privés, à l’instar de Visa, encouragent une coopération accrue entre secteurs public et privé pour développer l’infrastructure, améliorer la sécurité des transactions et sensibiliser davantage les commerçants.
La perspective de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 constitue également un moteur potentiel pour la digitalisation. Moderniser les modes de paiement dans le tourisme et la restauration est devenu un enjeu stratégique pour projeter l’image d’un Maroc moderne et économiquement efficace.