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Trump conclut une tournée historique dans le Golfe
Donald Trump a conclu ce vendredi une tournée éclatante dans le Golfe, ponctuée de promesses d’investissements colossaux, de positions géopolitiques inattendues et de nouveaux accords stratégiques, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle. Le président américain, en campagne pour un second mandat, a été accueilli en grande pompe à Ryad, Doha et Abou Dhabi, affichant une proximité assumée avec les puissances énergétiques de la région.
Après avoir décroché 600 milliards de dollars d’engagements en Arabie Saoudite et un contrat historique de 200 milliards de dollars au Qatar pour Boeing, Trump a terminé sa tournée aux Émirats Arabes Unis avec une annonce spectaculaire : 1.400 milliards de dollars d’investissements promis par Abou Dhabi sur dix ans. Parmi ces accords figurent une commande de 14,5 milliards de dollars pour Boeing et GE Aerospace, ainsi que la participation du géant ADNOC à un projet de 60 milliards de dollars aux États-Unis.
Au-delà des chiffres, ce déplacement a été marqué par des déclarations fracassantes sur plusieurs dossiers sensibles. À Ryad, Trump a annoncé la levée des sanctions américaines contre la Syrie, avant de rencontrer Ahmad al-Chareh, l’ancien chef jihadiste devenu président après la chute de Bachar al-Assad — un geste qui a provoqué une onde de choc sur la scène internationale.
À Doha, il a affirmé que des avancées significatives avaient été enregistrées dans les négociations avec l’Iran sur le nucléaire, une déclaration qui a immédiatement fait baisser les cours du pétrole. Quant à Gaza, Trump a exprimé sa volonté controversée de « prendre le contrôle » du territoire pour en faire « une zone de liberté », ce qui a suscité une vive réaction du Hamas, qui a rappelé que « Gaza n’est pas à vendre ».
La visite de Trump s’est également inscrite dans une logique symbolique. Jeudi, il s’est rendu à la grande mosquée d’Abou Dhabi, et vendredi, il devait visiter la Abrahamic Family House, un centre interreligieux unique réunissant une mosquée, une église et une synagogue — symbole des accords d’Abraham qu’il avait lui-même impulsés en 2020.
Sur le plan technologique, un accord a été signé entre Washington et Abou Dhabi pour renforcer la coopération en matière d’intelligence artificielle. Il inclut des investissements dans des centres de données aux États-Unis et un alignement des régulations de sécurité émiraties sur les normes américaines, afin de prévenir tout détournement de technologies sensibles.
Fidèle à sa diplomatie pragmatique et transactionnelle, Trump a qualifié sa tournée de « succès historique », estimant qu’elle pourrait générer entre 3.500 et 4.000 milliards de dollars d’ici quelques jours. Un contraste assumé avec l’approche de son prédécesseur Joe Biden, dont les appels à la démocratie et aux droits humains ont été volontairement absents de ce voyage.
En renforçant ses liens avec les monarchies du Golfe sur la base de deals économiques et stratégiques, Donald Trump redéfinit une fois de plus les contours de la diplomatie américaine, dans un mélange explosif de business, d’alliances tactiques et de provocations assumées.
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