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Un réseau de falsification démantelé entre Oujda et Ahfir : cinq arrestations liées à une mouvance islamiste
Un coup de filet de la police judiciaire dans l’est du Maroc a permis de mettre fin aux activités d’un réseau structuré spécialisé dans la falsification de documents officiels destinés à l'obtention de visas pour l'Europe et le Royaume-Uni.
Les éléments du service préfectoral de la police judiciaire (SPPJ) d’Oujda, avec le soutien de leurs homologues à Ahfir, ont procédé lundi 14 avril à l’arrestation de cinq individus impliqués dans une vaste opération de fabrication de faux documents. Les interpellations ont eu lieu dans les villes d’Oujda et d’Ahfir, situées dans la région orientale du pays.
Selon des sources concordantes, le réseau s’articulait autour de Mohamed Hrar, considéré comme le cerveau de l’organisation. Ce dernier entretiendrait des liens étroits avec le mouvement islamiste Justice et bienfaisance (JAOI). Parmi les autres suspects figurent Mohammed Mssaad, présenté comme son complice direct, ainsi qu’Ahmed Ramdani, Mouhsine Legssyer, et Yassin Mssaad. Ce dernier aurait joué un rôle de rabatteur, orientant les candidats à l’émigration vers le réseau.
Un arsenal de faux documents saisi
Les perquisitions effectuées dans les résidences des suspects ont révélé un matériel conséquent : une vingtaine de passeports authentiques appartenant à des tiers, des formulaires Schengen falsifiés, des cartes d’identité et cartes de presse contrefaites, ainsi que des documents mutualistes trafiqués. La police a également saisi plusieurs équipements informatiques – ordinateurs, imprimantes, scanners – servant à la production de faux justificatifs, accompagnés de tampons et de dateurs contrefaits.
Outre le matériel de falsification, les enquêteurs ont mis la main sur des ouvrages et fascicules à connotation religieuse, en lien avec les écrits d’Abdessalam Yassine, figure emblématique du mouvement Justice et bienfaisance, ce qui renforce la piste d’un réseau à motivations idéologiques en plus de son objectif lucratif.
Une enquête encore en cours
Les cinq suspects ont été placés en garde à vue au siège de la préfecture de police d’Oujda. Ils devront répondre de plusieurs chefs d’accusation, notamment constitution de bande criminelle, falsification de documents administratifs, et facilitation de l’émigration illégale. L’enquête, toujours en cours, vise désormais à déterminer si des ramifications nationales ou internationales existent, notamment en Europe.
Ce coup de filet met en lumière les méthodes de plus en plus sophistiquées utilisées par les réseaux de falsification, qui exploitent la détresse de certains candidats à l’émigration pour leur fournir des dossiers frauduleux, en échange de sommes conséquentes. Les autorités, elles, renforcent leur vigilance, déterminées à démanteler ces structures à la croisée du crime organisé et de l’idéologie radicale.
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