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Gaza sous tension : Israël avoue soutenir un clan armé opposé au Hamas
La guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée après les attaques du 7 octobre 2023, vient de franchir une nouvelle étape controversée. Pour la première fois, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a publiquement reconnu que l’État hébreu soutenait un clan palestinien armé opérant à Gaza et opposé au mouvement islamiste Hamas.
Ce groupe, dirigé par Yasser Abou Chabab, appartient à une tribu bédouine active dans la région frontalière de Rafah, à la lisière entre l’Égypte et Gaza. Selon des sources israéliennes et des analystes comme Michael Milshtein, le clan est soupçonné de longue date d’activités criminelles, allant du trafic de drogue au pillage des convois humanitaires destinés aux civils gazaouis.
Un aveu politique assumé
L’annonce de Netanyahu fait suite aux déclarations de l’ex-ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, qui a accusé publiquement le gouvernement de transférer des armes à ce qu’il qualifie de « groupe de criminels et de malfaiteurs ». Une révélation qui a suscité l’indignation mais que le Premier ministre n’a pas niée. Au contraire, il a justifié ce soutien en soulignant que cela permettait de « sauver des vies de soldats israéliens ».
Cette stratégie, bien que assumée, soulève des interrogations morales et politiques. Transformé en milice supplétive, le clan Abou Chabab bénéficierait d’une forme d’immunité et de moyens matériels pour s’opposer au Hamas, en échange d’une collaboration avec les forces israéliennes.
Crise humanitaire et guerre de narratifs
Depuis plusieurs mois, les accusations de détournement de l’aide humanitaire se multiplient. Israël accuse le Hamas de s’emparer des convois, tandis que le Hamas affirme que des groupes armés comme celui d’Abou Chabab, soutenus par Israël, pillent les ressources et aggravent les souffrances des civils. Le mouvement islamiste a qualifié ce clan de « traîtres » et appelé la population à se dresser contre eux.
Le Conseil européen pour les relations internationales (ECFR) rappelle que Yasser Abou Chabab a déjà été emprisonné par le Hamas pour trafic de drogue, et que son frère aurait été tué lors d’une opération contre les attaques visant des convois de l’ONU. Ce passé trouble renforce la méfiance au sein même de la population gazaouie, qui voit dans ce groupe davantage un instrument de chaos qu’un espoir de libération.
Une stratégie risquée aux conséquences incertaines
Pour les experts, cette politique de soutien à des groupes non étatiques pose un risque majeur. « Ce n’est ni une stratégie claire ni une solution durable. C’est un pari dangereux », avertit Michael Milshtein, soulignant que quatre membres du gang ont récemment été tués par le Hamas.
Alors que Gaza vit l’une des périodes les plus sombres de son histoire, cette nouvelle donne pourrait exacerber les tensions internes et fragmenter davantage un territoire déjà ravagé par la guerre, la pauvreté et l’isolement.
Dans un contexte où la ligne entre sécurité et manipulation devient de plus en plus floue, cette révélation marque un tournant inquiétant dans la manière dont les conflits asymétriques sont désormais menés – et instrumentalisés.
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