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Victoire écrasante d’Edi Rama en Albanie
Edi Rama consolide son emprise sur la scène politique albanaise. Le Premier ministre sortant a remporté une large victoire aux élections législatives de dimanche 11 mai, selon les résultats officiels publiés dans la nuit de mardi à mercredi par la commission électorale centrale. Le Parti socialiste (PS) a obtenu 52,16 % des voix, s’assurant ainsi un quatrième mandat consécutif, une première dans l’histoire démocratique de l’Albanie post-communiste.
Cette victoire donne aux socialistes une confortable avance sur leurs rivaux de la coalition pour une "Grande Albanie", menée par l’ancien président et figure historique de la droite, Sali Berisha. Les premiers dépouillements indiquent même que le PS pourrait améliorer sa représentation à l’Assemblée par rapport à 2021, où il avait obtenu 74 des 140 sièges.
Les résultats sont toutefois entachés de tensions. L’opposition dénonce des "irrégularités massives", notamment dans le processus de vote de la diaspora, en particulier en Grèce. Elle accuse le pouvoir en place de manipulations, d’achats de voix et de pressions exercées sur les électeurs. Sali Berisha, dans une déclaration virulente, a qualifié le scrutin de "mascarade" et annoncé que son parti pourrait ne pas reconnaître les résultats. Il a également appelé à une grande manifestation vendredi à Tirana, date à laquelle la capitale accueillera un sommet majeur de la Communauté politique européenne.
Le dépouillement des votes de la diaspora, qui s’annonce décisif pour certains sièges, a pris du retard en raison de plaintes déposées par l’opposition. Celle-ci affirme que les bulletins des électeurs albanais vivant en Grèce auraient été « détournés » par des proches du pouvoir. La société DHL, chargée du transport des bulletins, assure pour sa part que toutes les procédures ont été respectées, en fournissant les signatures des électeurs concernés.
La communauté internationale suit de près le déroulement de ce scrutin, considéré comme un test pour les aspirations européennes de l’Albanie. Selon les premières observations de la Mission de l’OSCE/BIDDH, les élections ont été globalement bien organisées, malgré quelques failles. Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne, et Marta Kos, commissaire à l’Élargissement, ont souligné la transparence générale du processus tout en appelant à une vigilance continue.
Sur la scène internationale, les félicitations à Edi Rama se sont rapidement multipliées. Giorgia Meloni, Première ministre italienne et proche alliée du chef du gouvernement albanais, a été la première à saluer sa reconduction. D’autres dirigeants, comme Volodymyr Zelensky, Pedro Sanchez et Keir Starmer, lui ont également adressé leurs messages de soutien.
Reste à savoir si cette nouvelle victoire électorale renforcera la stabilité politique en Albanie ou, au contraire, attisera les tensions dans un pays toujours en quête de réformes profondes. Pour Edi Rama, le défi consistera désormais à apaiser les divisions internes tout en poursuivant le chemin vers l’adhésion à l’Union européenne.
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