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1er Mai : Le PPS plaide pour une refonte profonde du modèle économique national
À l’occasion du 1er mai, journée internationale des travailleurs, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a livré un message à forte teneur sociale et politique. Dans un communiqué publié à cette occasion, le parti a salué les travailleuses et travailleurs du Maroc et du monde entier, tout en dressant un constat sévère de la situation socio-économique actuelle. Il appelle à une mobilisation générale pour réorienter le modèle économique national jugé « inéquitable et épuisé ».
Dans un ton résolument engagé, le PPS a exprimé « sa haute considération » envers les rôles vitaux des travailleurs dans la construction des nations, tout en célébrant le 1er mai comme un moment de résistance, de solidarité et de lutte pour la justice sociale. Le parti a également mis en garde contre la « dérive néolibérale » du gouvernement, estimant que les politiques actuelles accentuent les inégalités et fragilisent les catégories les plus vulnérables de la population.
Sur le plan international, le parti n’a pas manqué d’élargir sa perspective. Il évoque un contexte mondial instable, marqué par l'inflation, les conflits armés et la montée des extrêmes, autant de facteurs qui, selon lui, aggravent la précarité des travailleurs. Le PPS a notamment réitéré son soutien indéfectible à la cause palestinienne, dénonçant une « guerre d’extermination » et appelant à la solidarité internationale.
Mais c’est la situation nationale qui concentre l’essentiel de ses critiques. Le PPS déplore une « chute vertigineuse du pouvoir d’achat », un chômage galopant et une perte massive d’emplois, en particulier dans les petites et moyennes entreprises. Il dénonce l’échec du dialogue social, qualifié de « coquille vide », ainsi que l’absence d’une politique volontariste pour soutenir les classes laborieuses.
Le communiqué fustige aussi le gouvernement, accusé d’« arrogance », d’« autosatisfaction » et de « déni de réalité ». Le PPS pointe du doigt des pratiques qu’il juge banalisées : clientélisme, conflits d’intérêts et corruption, autant de fléaux qui, selon lui, sapent les fondements d’un développement inclusif.
Face à cette situation, le parti avance une série de propositions concrètes. Il appelle à la redistribution des recettes fiscales issues de l’inflation pour soutenir le pouvoir d’achat, à la relance effective du dialogue social, à une réforme globale du système de retraite et à la mise en place de lois garantissant les droits syndicaux et la dignité au travail. Le parti plaide aussi pour la généralisation des indemnités de chômage, la lutte contre la précarité de l’emploi, le soutien accru aux TPE/PME, ainsi qu’aux agriculteurs et ouvriers du monde rural.
En matière économique, le PPS propose une stratégie industrielle nationale intégrant les exigences environnementales, ainsi qu’un assainissement rigoureux de la vie économique à travers l’application stricte de l’État de droit. Il appelle également à la reconnaissance effective de l’égalité entre les sexes, notamment dans le monde professionnel.
Le parti exhorte le mouvement syndical national à renforcer son unité et à construire un front social démocratique, capable de peser sur les décisions publiques. Il invite ses militantes et militants à participer massivement aux mobilisations du 1er mai, afin de faire de cette journée un moment fort de résistance sociale et de mobilisation citoyenne.
Le PPS adresse également un message de respect aux travailleurs marocains de la diaspora et aux travailleurs étrangers établis au Maroc, qu’il considère pleinement intégrés à la classe ouvrière nationale. Pour le parti du livre, les luttes sociales doivent s’inscrire dans une vision plus large : celle d’un Maroc libre, démocratique et prospère, où l’économie est mise au service de l’humain et non l’inverse.
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