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L’ex-femme de Joël Le Scouarnec nie toute connaissance de ses actes pédophiles : "Je n’ai rien vu, rien su"
Dans le cadre du procès de l’ex-chirurgien Joël Le Scouarnec, jugé depuis plusieurs jours à Vannes pour des violences sexuelles sur 299 patients, dont une majorité de mineurs, son ancienne épouse, Marie-France, a fermement démenti avoir eu connaissance des penchants pédophiles de son mari. Lors de son audition, cette femme de 71 ans, au passé personnel marqué par des violences subies dans sa jeunesse, a catégoriquement affirmé n’avoir jamais rien soupçonné, malgré les nombreux éléments qui pourraient suggérer le contraire.
Depuis son interpellation en 2017 pour le viol d’une fillette de six ans, Joël Le Scouarnec a été au cœur d’un véritable tourbillon médiatique et judiciaire. En dépit des preuves accablantes, dont la condamnation du chirurgien en 2005 pour détention d’images pédopornographiques et des carnets retrouvés relatant ses actes, l’ex-épouse soutient n’avoir découvert la véritable nature de son mari qu’à partir de 2017. En réponse aux multiples questions de la cour, Marie-France a répété : "Rien, rien, rien ne pouvait me laisser le penser."
L’audition a été difficile, parfois perturbée par des problèmes respiratoires de la témoin, et la septuagénaire, vêtue d’un noir sobre et coiffée d’une perruque, a réagi vivement face aux accusations. "C’est facile après de dire, vous auriez dû faire ça", a-t-elle lancé, soulignant son incompréhension face aux accusations. Malgré les preuves, notamment des photos de ses nièces et des témoignages accablants, elle a persisté dans sa version des faits, excluant toute possibilité de culpabilité de sa part ou de sa conscience de ce qui se passait.
Lors de l’audience, elle a évoqué des événements de son passé personnel, notamment des viols subis dans son enfance, et a affirmé que cela expliquait peut-être son incapacité à voir le mal. "Je crois que je ne vois pas le mal", a-t-elle répété à plusieurs reprises, expliquant l'inconcevable réalité de ses découvertes sur son ex-mari.
Les tensions se sont intensifiées lorsque la cour a présenté des images de victimes, des photos et des écrits documentant les actes de Joël Le Scouarnec, mais Marie-France a refusé de les regarder. "Je veux dormir la nuit", a-t-elle dit, un propos qui a choqué l’assistance. Elle a néanmoins exprimé son dégoût en entendant son ex-mari décrire ses actes à l’égard de leur petite-fille.
Malgré l’ampleur des accusations et des témoignages, elle a rejeté toute responsabilité sur les autres, affirmant que si des membres de sa famille, comme la mère de ses nièces, avaient parlé plus tôt, "on n’en serait pas là". La victime des actes de Joël Le Scouarnec ne semble toujours pas avoir de compassion pour les nombreuses victimes, une attitude qui fait débat.
Son ex-mari, Joël Le Scouarnec, désormais sous les verrous après avoir été condamné en 2020 à quinze ans de réclusion pour les viols et agressions sexuelles sur quatre enfants, dont ses propres nièces, a présenté des excuses à sa famille à l'issue de l’audition.
Les accusations de son frère, Patrick Le Scouarnec, qui a affirmé que Marie-France était au courant des actes pédocriminels de son époux, restent floues, n’ayant pas été étayées par des preuves concrètes. Joël Le Scouarnec, qui a aussi noté les violences commises sur ses victimes, restera au centre d'un procès qui continue de défrayer la chronique en France, laissant une communauté de victimes traumatisées et une famille dévastée par ces révélations insoutenables.