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Une militante néonazie condamnée en Espagne pour incitation à la haine contre les marocains
La justice espagnole a tranché : María Isabel Medina Peralta, militante d'extrême droite, a été condamnée à un an de prison pour avoir publiquement incité à la haine et à la violence à l’encontre des Marocains vivant en Espagne. Une décision judiciaire qui intervient dans un climat européen de plus en plus tendu autour des questions migratoires et identitaires.
Les faits remontent au 18 mai 2021, en pleine crise diplomatique entre Madrid et Rabat. À l’époque âgée de 18 ans, Peralta avait organisé un rassemblement non autorisé devant l’ambassade du Maroc à Madrid, en tant que représentante du groupe néonazi Bastión Frontal.
Micro en main, elle avait tenu un discours xénophobe et violemment raciste, accusant les immigrés marocains de "détruire l’identité morale, raciale et culturelle" de l’Espagne. Elle avait également évoqué une prétendue "substitution raciale" et appelé ses partisans à "résister à l’invasion", des propos qualifiés d’incitation au meurtre par plusieurs associations antiracistes.
Bien que l'accusée n’ait pas été directement impliquée dans la diffusion des vidéos de cette intervention, qui ont circulé largement sur YouTube et Twitter, la cour a estimé qu’elle avait pleine conscience de la portée médiatique de ses paroles.
Selon les éléments du dossier, l’événement avait dégénéré : plusieurs membres du groupuscule avaient agressé des policiers, causant des blessures et entraînant plusieurs arrestations. Le groupe avait par la suite revendiqué son action dans un communiqué sur les réseaux sociaux, adoptant un ton violent et offensant, en particulier envers les minorités.
Le tribunal espagnol a rejeté les arguments de la défense, qui invoquait l’inexpérience et la jeunesse de Peralta. La cour a considéré qu’elle avait joué un rôle de meneuse durant la manifestation et ne pouvait ignorer les conséquences de ses actes.
En plus de la peine de prison, la justice a ordonné le retrait des contenus en ligne relatifs à l’événement et a condamné l’accusée à payer les frais de justice, comme le rapporte le média Crónica Global.
Cette affaire met en lumière la montée inquiétante de l'extrême droite radicale en Espagne et en Europe, mais aussi la vigilance croissante des institutions face aux discours de haine et à la violence idéologique. Elle relance également le débat sur les limites de la liberté d’expression face à la propagation de messages discriminatoires dans l’espace public et numérique.