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Le Maroc, premier client des aliments russes pour animaux
Au premier semestre 2025, le Maroc s’est hissé au rang de premier importateur mondial d’aliments pour animaux en provenance de Russie, consolidant ainsi une coopération agricole bilatérale en plein essor. C’est ce qu’indique un récent rapport de l’Autorité fédérale russe de surveillance vétérinaire et phytosanitaire, Rosselkhoznadzor, révélant une dynamique commerciale qui reflète à la fois les besoins internes du Royaume et une volonté stratégique de diversification des partenaires.
Entre janvier et fin mai, le Maroc a reçu des cargaisons issues de dix régions russes distinctes, totalisant une quantité inédite d’aliments pour bétail. Ce volume représente une multiplication par quatorze par rapport à la même période en 2024, atteignant un sommet parmi les onze pays clients de la Russie, devant la République tchèque et l’Estonie.
L’ensemble des exportations a été encadré par des procédures sanitaires rigoureuses : pas moins de 282 certificats vétérinaires ont été délivrés pour garantir la conformité des produits aux standards internationaux. Ce souci de traçabilité et de sécurité témoigne de la montée en gamme des échanges entre Rabat et Moscou.
Cette tendance ne se limite pas aux aliments pour animaux. Le Maroc a également intensifié ses achats de tourteaux de tournesol, un sous-produit agricole riche en protéines, essentiel pour l’alimentation du bétail. Plus de 5 000 tonnes ont été importées depuis la République de Bachkortostan, dont une part significative validée en mars après les vérifications réglementaires.
Parallèlement, la dépendance marocaine au blé russe s’affirme. Au premier trimestre 2025, plus de 124 000 tonnes ont été importées, plaçant le Royaume en deuxième position mondiale après la France. Cette progression est soutenue par un contexte mondial marqué par l’instabilité des marchés agricoles et les enjeux croissants de sécurité alimentaire.
Les données du Centre fédéral russe pour le développement des exportations agricoles confirment cette évolution : la valeur des exportations agricoles russes vers le Maroc a triplé en 2024, frôlant les 280 millions de dollars. Les projections pour 2025 sont tout aussi ambitieuses, avec des volumes attendus dépassant les 7 millions de tonnes.
Ce repositionnement du Maroc sur la carte des flux agricoles internationaux traduit une orientation stratégique claire. En multipliant les fournisseurs et en nouant des relations commerciales durables avec de nouveaux partenaires comme la Russie, le Royaume entend renforcer sa souveraineté alimentaire et amortir les chocs liés aux perturbations mondiales.
À l’heure où le climat, les tensions géopolitiques et la pression démographique bouleversent les équilibres agricoles, ce virage vers l’Est pourrait bien représenter l’un des leviers essentiels du futur modèle alimentaire marocain.
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