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Niger retire le permis d’exploitation d’uranium d’Orano : Un revers pour la France
Le Niger, dirigé par une junte depuis juillet 2023, continue de redéfinir ses relations avec les compagnies étrangères exploitant ses ressources naturelles. Lundi soir, le gouvernement de Niamey a annoncé le « retour dans le domaine public de l’État » du gisement d’uranium d’Imouraren, suite au retrait du permis d’exploitation de la société française Orano (anciennement Areva).
Cette décision fait suite à l'adoption en conseil des ministres d'un décret retirant le permis à Imouraren SA, filiale d’Orano. Bien que la société française ait déclaré « prendre acte » de cette décision la semaine dernière, les autorités nigériennes n’avaient jusqu’alors pas communiqué sur le sujet. Le gouvernement a rappelé que le permis d’exploitation avait été accordé à Orano en janvier 2009 pour une exploitation à grande échelle, avec un début des travaux prévu pour janvier 2011 et une première production en 2012.
Imouraren, situé dans le nord du Niger, est l’un des plus grands gisements d’uranium au monde, avec des réserves estimées à 200 000 tonnes. Cependant, la chute des prix de l’uranium après la catastrophe de Fukushima en 2011 a mis un coup d’arrêt aux opérations d’Orano. Malgré cela, l’entreprise avait récemment annoncé le lancement de travaux préparatoires le 12 juin dernier.
Le gouvernement nigérien a justifié le retrait du permis en soulignant qu’Orano n’a pas honoré ses engagements malgré des délais supplémentaires et deux mises en demeure, en février 2022 et mars 2024. Cette décision s’inscrit dans la volonté de la junte au pouvoir de renforcer la souveraineté du Niger sur ses ressources naturelles, un thème récurrent depuis le coup d’État de juillet 2023.
Le Niger est un acteur majeur dans l’approvisionnement mondial d’uranium, fournissant 4,7 % de la production mondiale, loin derrière le Kazakhstan qui en produit 45,2 %. Environ un quart de l'uranium naturel utilisé par les centrales nucléaires européennes en 2022 provenait du Niger, faisant de ce pays le deuxième fournisseur après le Kazakhstan et devant le Canada.
Ce retrait marque une perte significative pour la France, qui a toujours entretenu des relations étroites avec le Niger dans le secteur de l’uranium. Cette décision pourrait également entraîner des perturbations dans l'approvisionnement en uranium des centrales nucléaires européennes, renforçant la nécessité pour les pays européens de diversifier leurs sources d’approvisionnement.
Les prochains mois seront cruciaux pour Orano, qui devra non seulement gérer les retombées économiques de cette décision, mais aussi repenser sa stratégie d’exploitation de l’uranium à l’échelle mondiale.
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