- 18:30Maroc : une croissance de 3,6 % attendue en 2025, portée par l’agriculture et la construction
- 18:00Boualem Sansal : Paris réclame sa libération
- 17:46Le déficit commercial du Maroc s'alourdit à 133 milliards de dirhams à fin mai 2025
- 17:30Amal El Fallah Seghrouchni : « L’IA, levier de souveraineté et d’inclusion pour le Maroc »
- 17:17Le Maroc séduit les capitaux étrangers avec 14,12 milliards de dirhams d’IDE
- 17:00Forte dynamique des recettes fiscales au Maroc : +16,7 % à fin mai 2025
- 16:45Les exportations aéronautiques et minières portent la croissance marocaine en 2025
- 16:30AMFS 2025 : Washington salue le leadership du Maroc en Afrique
- 16:17Audit sous surveillance : Le conseil de la concurrence passe à l’action
Suivez-nous sur Facebook
L’Iran refuse de reprendre les négociations nucléaires sans garanties américaines
Malgré la mise en place d’un cessez-le-feu fragile après douze jours d’hostilités meurtrières, les perspectives de reprise des négociations sur le nucléaire iranien semblent pour l’instant écartées. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a affirmé lundi que son pays n'était pas prêt à renouer rapidement le dialogue avec les États-Unis, insistant sur la nécessité de garanties de sécurité avant toute démarche diplomatique.
« Je ne pense pas que les négociations vont reprendre aussi vite », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à la chaîne américaine CBS. Selon lui, l’Iran doit d’abord obtenir l’assurance que Washington ne mènera pas de nouvelles frappes militaires pendant les discussions.
La déclaration intervient alors que Donald Trump, président américain, avait laissé entendre que des pourparlers pourraient être relancés dans les prochains jours. Une perspective que Téhéran rejette catégoriquement sans engagement clair sur la non-agression. « Nous avons encore besoin de temps », a ajouté Abbas Araghchi, tout en soulignant que « les portes de la diplomatie ne se fermeront jamais ».
Les tensions ont atteint leur paroxysme après que les États-Unis, aux côtés d’Israël, ont mené des frappes ciblées sur plusieurs sites nucléaires iraniens entre le 13 et le 22 juin. Ces attaques, qui ont coûté la vie à plusieurs hauts responsables militaires iraniens et à des scientifiques du nucléaire, visaient à empêcher Téhéran de progresser vers l’arme atomique.
Malgré un cessez-le-feu imposé par Washington le 24 juin, la rhétorique belliqueuse persiste. Donald Trump a affirmé lundi sur le réseau Truth Social : « Je n’offre RIEN à l’Iran, contrairement à Obama (…) Je ne leur parle même pas, puisque nous avons complètement ANÉANTI leurs installations nucléaires ».
Alors que le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, estimait récemment que l’Iran pourrait relancer l’enrichissement d’uranium « en quelques mois », Abbas Araghchi a tenu à rappeler que la technologie nucléaire ne pouvait être éradiquée par des frappes. « Si nous avons la volonté de progresser à nouveau dans ce secteur, et cette volonté existe, nous pourrons rapidement réparer les dégâts », a-t-il affirmé.
Pour sa part, le vice-ministre iranien Majid Takht-Ravanchi a déclaré que Washington et Téhéran n’avaient convenu ni d’une date ni des modalités d’un éventuel retour à la table des négociations. Il a dénoncé l’attitude américaine, estimant que menacer un pays d’attaques pendant un processus de dialogue revenait à « instaurer la loi de la jungle ».
Alors que le monde observe avec inquiétude cette nouvelle escalade, l’Iran maintient sa position : l’enrichissement de l’uranium à 60 % reste, selon les responsables iraniens, un droit souverain destiné à produire de l’énergie. Mais pour Donald Trump, cette activité représente une ligne rouge qui justifierait de nouvelles frappes.
Dans ce climat de méfiance et de menaces croisées, la relance du dialogue sur le nucléaire iranien reste suspendue à des conditions strictes, tandis que le spectre d’un nouvel affrontement militaire plane toujours sur la région.
Commentaires (0)