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British Council Maroc : La justice condamne un responsable pour harcèlement sexuel
Un tribunal britannique a récemment condamné Tony Reilly, un haut responsable du British Council au Maroc, pour « harcèlement sexuel et traque obsessionnelle » d’une collègue entre octobre 2020 et avril 2021. Cette décision a mis en lumière la gestion défaillante de la crise par l’institution britannique, accusée d’avoir mis les intérêts de Reilly au-dessus de ceux de la victime.
Selon les médias britanniques, Tony Reilly, alors directeur du British Council au Maroc, a mené une campagne de harcèlement continu à l’encontre de sa collègue. Ses agissements comprenaient des cadeaux non sollicités, des messages exprimant son amour, et même des visites nocturnes pour déposer des fleurs chez elle.
Parmi les messages envoyés par Reilly, l'un faisait état d'un « trouble obsessionnel amoureux » et était accompagné d’une photo de lui à moitié nu. Il a également été vu en train de faire des va-et-vient devant la maison de la victime.
Une enquête disciplinaire interne a révélé que Reilly avait été responsable de deux incidents de contact physique non désiré. Toutefois, au lieu de prendre les mesures nécessaires, les dirigeants du British Council ont tenté de rejeter la responsabilité sur la victime, selon les médias britanniques.
Le tribunal a critiqué cette gestion, soulignant que l'institution avait tenté de présenter les messages de Tony Reilly comme ceux d’un « amoureux éconduit cherchant à réparer ses erreurs », plutôt que de reconnaître la gravité des faits.
La victime, bien plus jeune que Reilly, a quitté son poste au British Council Maroc en raison du manque de justice pour ses plaintes. Elle se prépare maintenant à obtenir des compensations après avoir remporté sa bataille juridique.
Le tribunal de l’Est de Londres, dirigé par le juge Stephen Shore, a condamné le British Council – une organisation représentant le Royaume-Uni à l’étranger et bénéficiant de subventions gouvernementales – pour avoir échoué à protéger la victime. Le tribunal a souligné que le British Council avait « priorisé le bien-être de M. Reilly au détriment de celui de la victime » en retardant le traitement de la plainte.