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Séoul alerte sur un risque de conflit accidentel avec Pyongyang

Lundi 24 Novembre 2025 - 18:44
Séoul alerte sur un risque de conflit accidentel avec Pyongyang

Le président sud-coréen Lee Jae Myung a tiré la sonnette d’alarme lundi 24 novembre, évoquant un risque réel de déclenchement accidentel d’un conflit avec la Corée du Nord. Cette mise en garde intervient après que Pyongyang a coupé l’ensemble des canaux de communication officiels avec Séoul, accentuant un climat déjà lourd de méfiance et d’incertitude.

Depuis sa prise de fonctions en juin, Lee Jae Myung a multiplié les initiatives pour sortir de l’impasse diplomatique, proposant à plusieurs reprises à Pyongyang des pourparlers sans conditions préalables. Une approche en rupture avec la ligne dure de son prédécesseur, Yoon Suk Yeol.

Mais jusqu’ici, la Corée du Nord n’a donné aucun signe de réponse, accentuant l’isolement stratégique entre les deux pays.

Un dialogue totalement rompu

S’exprimant à bord de l’avion le ramenant d’Afrique du Sud, où se tenait le sommet du G20, vers la Turquie, le président sud-coréen a décrit une situation « extrêmement préoccupante ». Les propos qu’il a rapportés ne laissent guère de doute :

« Les relations intercoréennes sont devenues très conflictuelles. Il n’y a même plus le niveau de confiance le plus basique », a-t-il déclaré, évoquant les « déclarations extrêmes » et les « actes extrêmes » récents de Pyongyang.

Pour Séoul, la coupure totale des lignes de communication constitue un tournant dangereux. « Nous ne savons pas quand un conflit accidentel pourrait survenir », a indiqué le président, qui s’inquiète de l’absence absolue de mécanismes permettant d’éviter une escalade non intentionnelle.

La main tendue de Séoul reste sans réponse

Malgré les tensions, Lee Jae Myung affirme que Séoul demeure « toujours ouvert » au dialogue, insistant sur son souhait de normaliser les relations. La semaine dernière, la Corée du Sud a même proposé des pourparlers militaires pour restaurer un minimum de coordination.

Pyongyang a immédiatement rejeté l’idée, accusant Séoul et Washington de nourrir une escalade régionale après leur accord sur la production conjointe de sous-marins à propulsion nucléaire. Une décision que la Corée du Nord considère comme une menace stratégique, évoquant un possible « effet domino nucléaire » dans la région.

Une péninsule toujours sous tension

Les deux Corée, techniquement encore en guerre depuis 1953, traversent l’une de leurs phases de tension les plus électriques depuis plusieurs années. Entre essais balistiques nord-coréens, renforcement militaire sud-coréen et rapprochement stratégique entre Pyongyang, Moscou et Pékin, les marges de manœuvre diplomatiques se réduisent.

Pour Lee Jae Myung, l’urgence est désormais d’éviter tout incident incontrôlé. Mais tant que Pyongyang restera fermé à tout contact, la péninsule coréenne demeurera l’un des points chauds les plus explosifs du globe.



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