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Aïn Aouda : l’affaire d’inceste prend une tournure judiciaire
L’affaire d’inceste révélée à Aïn Aouda continue de susciter l’indignation et avance désormais sur le plan judiciaire. Le président de la sixième chambre de la Cour d’appel de Rabat a ordonné la détention préventive du père, principal accusé, transféré à la prison de Tamesna.
Sa fille, considérée à la fois comme victime et mise en cause, a été placée dans le quartier féminin du même établissement. Les révélations indiquent qu’elle aurait donné naissance à plusieurs enfants issus de cette relation, entre 2005 et 2010.
Protection de la mineure
Le juge, à la demande du procureur général du Roi, a confié la garde de la fille mineure de l’accusé au centre de protection de l’enfance de Fès. Cette décision a été motivée par la nécessité de préserver sa santé psychologique, la mineure étant également soupçonnée d’avoir subi des abus de la part de son grand-père, qui n’est autre que son père biologique.
Poursuites contre l’épouse
L’épouse du mis en cause, âgée de 72 ans, sera jugée en état de liberté. Elle est poursuivie pour complicité présumée, notamment pour ne pas avoir dénoncé les faits reprochés à son mari et à leur fille. Son état de santé fragile a pesé dans la décision du tribunal.
Attente des résultats ADN
L’instruction se poursuit avec des analyses génétiques confiées au laboratoire de la Gendarmerie royale à Rabat. Ces tests doivent confirmer la filiation des enfants, après que la jeune femme a affirmé avoir entretenu une relation parallèle avec un autre homme originaire d’Oued Zem.
Une tragédie familiale sur fond de précarité
Les éléments disponibles montrent que cette famille vit dans des conditions de grande pauvreté, un contexte qui a contribué au silence et à l’isolement ayant entouré ces faits pendant plusieurs années.