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Banques marocaines : la rentabilité double en neuf ans malgré les crises

Vendredi 26 - 18:44
Banques marocaines : la rentabilité double en neuf ans malgré les crises

Au cours des neuf dernières années, le secteur bancaire marocain a connu une évolution remarquable de sa rentabilité. Selon une analyse de la société de bourse M.S.IN, la marge bénéficiaire des banques cotées à la Bourse de Casablanca a doublé, passant de 6,138 milliards de dirhams à fin juin 2017 à 12,5 milliards de dirhams à fin juin 2025, malgré l’impact majeur de la pandémie de Covid-19.

Après une progression modérée en 2018, à 6,375 milliards de dirhams, et une hausse à 6,5 milliards en 2019, le secteur a subi un net recul au premier semestre 2020, avec une marge bénéficiaire tombant à 2,767 milliards de dirhams. La crise sanitaire a fortement affecté l’activité bancaire, avant que la reprise économique ne permette un redressement significatif, culminant à 12,5 milliards de dirhams au premier semestre 2025.

L’étude met également en lumière la croissance structurelle du système bancaire marocain à travers l’évolution des dépôts et des crédits. Les dépôts bancaires ont progressé de 815 milliards de dirhams en 2015 à près de 1 299 milliards de dirhams en octobre 2025, soit un taux de croissance annuel moyen de 4,8 %. Cette hausse s’est accentuée à certaines périodes, notamment en 2020, 2022 et 2024, sous l’effet combiné de la crise sanitaire, de tensions inflationnistes et de l’amnistie fiscale, qui a injecté d’importantes liquidités dans le système.

Du côté des crédits, la tendance est également positive : ils sont passés de 784 milliards de dirhams en 2015 à plus de 1 188 milliards de dirhams en octobre 2025. L’écart légèrement supérieur entre la progression des dépôts et celle des crédits indique une liquidité structurelle confortable, offrant aux banques une marge de manœuvre pour financer l’économie tout en respectant les exigences prudentielles.

En parallèle, les coûts du risque ont connu des variations importantes. Relativement stables entre 2015 et 2019, ils ont bondi en 2020 pour atteindre 12,5 milliards de dirhams, avant de diminuer progressivement jusqu’en 2023, puis de remonter en 2024, dépassant 13 milliards de dirhams en raison de provisions supplémentaires pour couvrir les créances sensibles.

Ces chiffres reflètent non seulement la résilience du système bancaire marocain face aux crises, mais aussi sa capacité à se renforcer structurellement, à mobiliser l’épargne et à soutenir le financement de l’économie nationale. Le secteur apparaît ainsi comme un pilier clé de la stabilité et de la croissance économique du Royaume.



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