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Budget : sous la menace d’une censure, Michel Barnier reçoit les oppositions
Cette semaine, le Premier ministre Michel Barnier entame une série de consultations cruciales avec les chefs de groupes parlementaires. Face à une opposition de plus en plus virulente, en particulier du Rassemblement national (RN), la menace de censure plane sur son gouvernement, déjà fragilisé par des tensions budgétaires grandissantes. L’agenda politique de la semaine s'annonce chargé, avec des débats qui risquent de secouer le gouvernement.
Le budget de 2024, notamment, est au cœur des préoccupations. Alors que le gouvernement semble prêt à déclencher l’article 49.3 pour faire adopter certains textes budgétaires, les oppositions n’hésitent pas à menacer de déposer une motion de censure. Une situation délicate pour Barnier, qui, contrairement à son prédécesseur Élisabeth Borne, a choisi de laisser se dérouler les débats à l'Assemblée sans tenter de faire blocage. Cette tactique pourrait se retourner contre lui.
Un climat tendu à l’Assemblée
Mardi, le débat sur le traité de libre-échange Mercosur s’annonce déjà très tendu, en raison de l’opposition des agriculteurs français, suivie du débat de La France Insoumise sur la réforme des retraites jeudi. Mais c'est sur le budget que les choses risquent de se corser pour Barnier. Face à une majorité incertaine, le recours à l’article 49.3 semble inévitable, sauf si une motion de censure parvient à faire tomber le gouvernement.
Cette issue ne serait pas sans conséquence. Selon Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, une telle situation pourrait entraîner une crise financière. François Bayrou, ancien ministre et allié d’Emmanuel Macron, avertit qu'une telle crise de régime aurait des répercussions lourdes pour la stabilité du pays. Toutefois, du côté du RN, Sébastien Chenu n'hésite pas à évoquer des scénarios alternatifs, comme l’adoption d’une loi spéciale budgétaire en cas de censure.
Les enjeux d’une censure
Les enjeux sont énormes. D’une part, la majorité présidentielle, déjà fragilisée par des dissensions internes et les pressions extérieures, se trouve sous pression face aux attaques répétées du RN. De l’autre, la gauche, soutenue par l'extrême droite sur certains points, pourrait faire jeu égal avec le RN dans un climat de plus en plus polarisé. La question est de savoir si ces deux forces parviendront à trouver un terrain d'entente pour faire tomber Barnier, alors que l’opinion publique semble de plus en plus sceptique.
Un sondage Ipsos indique que 53 % des Français seraient en faveur d'un renversement du gouvernement. En revanche, un autre sondage Ifop pour le Journal du Dimanche révèle que la popularité de Barnier est en chute libre, passant de 45 % à 36 % en l’espace de quelques mois.
L’avenir du gouvernement
Alors que les tensions se cristallisent autour du budget de la Sécurité sociale et des projets de lois financiers, Michel Barnier multiplie les entretiens avec les chefs de partis. Lundi, il rencontrera Marine Le Pen, puis Stéphane Lenormand (Liot), Eric Ciotti (LR) et Mathilde Panot (LFI). Ces échanges permettront de mesurer la portée de la rébellion parlementaire, notamment en ce qui concerne les sujets les plus sensibles comme la revalorisation des retraites, la taxe sur l'électricité ou encore la politique européenne.
Pour l'heure, le Premier ministre tente de maintenir un semblant d'ordre en annonçant des discussions avec tous les partis, espérant éviter une situation à la grecque, où la crise politique pourrait plonger le pays dans une instabilité dangereuse. Le mois de décembre sera donc décisif : avec un calendrier parlementaire serré, le sort de Michel Barnier et de son gouvernement pourrait se jouer dans les jours à venir.