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Conjoncture : un Maroc en mouvement face aux incertitudes de 2026
Le Maroc affiche des signaux économiques encourageants à l’approche de 2026, mais demeure exposé à des fragilités structurelles, notamment sur les plans budgétaire et commercial. C’est l’un des principaux enseignements de la note de conjoncture de décembre publiée par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Économie et des Finances.
Un environnement international moins porteur
La note s’ouvre sur une analyse du contexte mondial, marquée par un ralentissement attendu de la croissance. Selon les projections de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’économie mondiale progresserait de 2,9 % en 2026, contre 3,2 % en 2025, avant une légère amélioration à 3,1 % en 2027. Les trajectoires restent contrastées selon les régions : tassement aux États-Unis, ralentissement plus prononcé en Chine et quasi-stagnation en zone euro.
L’inflation dans les pays du G20 devrait progressivement converger vers 2,5 % à l’horizon 2027, laissant entrevoir un assouplissement monétaire progressif. En Europe, la croissance resterait modérée, soutenue par la résilience du marché du travail et la poursuite de la désinflation. Parallèlement, les marchés des matières premières évoluent dans un contexte plus favorable, avec un recul notable des prix du pétrole.
Malgré ces perspectives, l’OCDE met en garde contre des risques persistants : tensions commerciales, volatilité financière, endettement élevé et incertitudes géopolitiques. L’organisation plaide pour une coopération internationale renforcée et des réformes structurelles, notamment à travers l’investissement dans l’intelligence artificielle afin de soutenir la productivité.
Une dynamique interne portée par plusieurs secteurs
Sur le plan national, la DEPF souligne l’impact positif des conditions climatiques favorables sur la campagne agricole 2025-2026. Cette situation a contribué à une amélioration du taux de remplissage des barrages et à une progression des exportations agricoles.
Le secteur secondaire confirme également sa bonne tenue, avec une hausse de la production manufacturière, une activité soutenue dans l’extraction, l’énergie électrique et le bâtiment, portée notamment par la progression des ventes de ciment. Le tertiaire poursuit sa consolidation grâce au dynamisme du tourisme, du transport aérien et portuaire, ainsi qu’à une croissance continue des télécommunications.
La consommation des ménages demeure solide, soutenue par une inflation contenue, la hausse des transferts des Marocains résidant à l’étranger, le dynamisme du crédit à la consommation et la création d’emplois rémunérés.
Investissement en hausse, équilibres sous pression
L’investissement constitue l’un des moteurs majeurs de cette conjoncture, stimulé par les grands chantiers structurants, l’augmentation des dépenses d’équipement, la progression des investissements directs étrangers et la hausse des crédits à l’équipement.
Toutefois, des fragilités persistent. La progression des importations, nettement plus rapide que celle des exportations, creuse le déficit commercial et pèse sur le taux de couverture. Les finances publiques sont également sous tension, avec un déficit budgétaire en hausse, conséquence d’une augmentation des dépenses plus rapide que celle des recettes.
Sur le marché financier, malgré une performance annuelle toujours positive, les principaux indices boursiers ont connu une phase de correction en fin d’année, reflétant un contexte marqué par une plus grande prudence des investisseurs.
Deux lectures d’une même réalité
Au final, la note de conjoncture de la DEPF offre une double lecture. D’un côté, une économie mondiale résiliente mais fragilisée par de multiples risques. De l’autre, un Maroc porté par des secteurs dynamiques et un investissement soutenu, tout en restant confronté à des déséquilibres macroéconomiques. L’enjeu central pour les mois à venir sera de transformer ces acquis en croissance durable, tout en renforçant les équilibres budgétaires et extérieurs.