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Climat : hausse des émissions en Europe, réponse hydrique au Maroc
Alors que l’Europe intensifie ses efforts pour faire face aux défis climatiques, deux signaux contrastés émergent en 2024 : d’un côté, une stratégie marocaine pour renforcer la résilience rurale à travers la construction de 39 petits barrages, et de l’autre, une hausse inattendue des émissions de dioxyde de carbone (CO2) des véhicules neufs en Europe, mettant en lumière les complexités de la transition énergétique.
Une réponse locale à la crise hydrique
Au Maroc, le stress hydrique devient une réalité pressante, notamment dans les zones rurales où l’accès à l’eau est de plus en plus compromis par des épisodes de sécheresse prolongés et la raréfaction des ressources naturelles. Face à cette urgence, le gouvernement marocain a lancé un programme ambitieux prévoyant la construction de 39 petits barrages à travers le pays. Ces ouvrages ont pour objectif de sécuriser l’approvisionnement en eau, soutenir l’agriculture locale et améliorer la résilience des communautés face aux aléas climatiques.
Ces barrages de proximité, moins coûteux et plus rapides à réaliser que les grands barrages classiques, jouent un rôle crucial dans la collecte des eaux de pluie et la recharge des nappes phréatiques. Ils s’inscrivent dans une stratégie globale d’adaptation climatique, tout en favorisant le développement économique rural.
En Europe, les émissions automobiles repartent à la hausse
Paradoxalement, de l’autre côté de la Méditerranée, l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) alerte sur un revers dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Après plusieurs années de baisse continue, les émissions moyennes de CO2 des voitures neuves immatriculées en Europe ont légèrement augmenté en 2024. Elles atteignent désormais 185,4 grammes de CO2 par kilomètre, soit une hausse de 4,5 g par rapport à 2023.
Cette progression s’explique notamment par la baisse de la part des voitures électriques à batterie, qui représentaient environ 22 % des immatriculations contre une part légèrement supérieure l’année précédente. Le recul est plus marqué encore chez les camionnettes : la proportion de véhicules utilitaires électriques est passée de 8,3 % à 6,4 % en un an.
Cette dynamique inquiète d’autant plus que des normes plus strictes entreront en vigueur dès 2025, imposant une réduction de 15 % des émissions par rapport aux niveaux de 2021. Pour alléger la pression sur les constructeurs, une nouvelle flexibilité réglementaire a été adoptée : les émissions seront désormais évaluées sur la moyenne des années 2025 à 2027, et non plus annuellement. Une mesure saluée par les industriels, mais qui suscite des interrogations sur son efficacité à court terme.
Un monde, deux réalités
La juxtaposition de ces deux tendances – résilience hydraulique au Sud, relâchement des normes au Nord – illustre les défis asymétriques du changement climatique. Si les pays comme le Maroc investissent dans des solutions de proximité pour sécuriser l’avenir hydrique de leurs territoires, les pays européens peinent encore à maintenir le cap sur leurs ambitions climatiques, malgré des moyens technologiques et économiques supérieurs.
Ce contraste rappelle l’importance d’une action climatique cohérente, solidaire et planétaire, où les efforts d’adaptation et d’atténuation doivent se compléter et s’équilibrer. Car dans un monde interdépendant, chaque tonne de CO2 émise ou chaque litre d’eau économisé pèse sur l’avenir commun de l’humanité.
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