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Colonialisme espagnol : Sumar réclame son intégration scolaire
Le débat sur la mémoire coloniale espagnole au Maroc refait surface au cœur de la politique éducative espagnole. La coalition parlementaire de gauche Sumar a présenté au Congrès une proposition visant à inclure une lecture critique du colonialisme espagnol au Maroc dans les programmes d’histoire du secondaire et du baccalauréat.
Portée par les députées Aina Vidal et Viviane Ogou, cette initiative s’attaque à ce qu’elles décrivent comme une « invisibilité » persistante du passé colonial espagnol, un vide qui, selon elles, alimente la propagation de discours révisionnistes et de la rhétorique raciste d’extrême droite.
Vers une mémoire historique plus complète
La proposition insiste sur l’importance d’enseigner le Protectorat espagnol au Maroc (1912-1956) et la Guerre du Rif (1921-1926) à travers une perspective critique, centrée sur les droits humains. Les parlementaires rappellent les conséquences dramatiques du conflit sur la population rifaine, marqué par des révoltes populaires et la proclamation éphémère de la République du Rif, ainsi que l’usage documenté de bombardements aériens et d’armes chimiques par l’armée espagnole.
Selon Sumar, ces événements ont aussi été une « école de guerre » pour des figures militaires comme Francisco Franco ou Emilio Mola, qui joueront plus tard un rôle central dans le coup d’État de 1936.
Une démarche alignée sur les standards européens
La coalition parlementaire cite le Plan d’action de l’Union européenne contre le racisme (2020-2025), qui souligne que la reconnaissance du passé colonial est essentielle pour combattre le racisme systémique. Les députées pointent que l’Espagne accuse un retard par rapport à d’autres pays européens, comme la Belgique, qui a ouvert une commission sur son passé colonial, ou les Pays-Bas, dont l’ex-Premier ministre Mark Rutte a présenté des excuses officielles pour le rôle du pays dans l’esclavage.
Un dialogue possible avec le Maroc
Au-delà de l’Espagne, cette initiative pourrait ouvrir la voie à un dialogue mémoriel avec le Maroc, notamment avec les institutions culturelles de la région du Rif, afin de promouvoir une « mémoire partagée » et de soutenir la justice historique.
En somme, Sumar cherche à transformer le colonialisme espagnol au Maroc en un chapitre incontournable de l’enseignement secondaire, non seulement pour éclairer le passé, mais aussi pour prévenir les dérives identitaires et favoriser une approche critique de l’histoire.