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Crise diplomatique : Alger dénonce une entrave française à ses valises diplomatiques
L'Algérie accuse la France d’avoir violé la Convention de Vienne après avoir empêché ses diplomates d’accéder aux zones aéroportuaires sécurisées à Paris. En réponse, Alger promet des mesures de réciprocité.
Une nouvelle tension vient agiter les relations entre l’Algérie et la France. Le ministère algérien des Affaires étrangères a fait part, jeudi 24 juillet, de son « étonnement » face à une mesure française empêchant les diplomates algériens d’accéder aux zones sécurisées des aéroports parisiens pour récupérer les valises diplomatiques de leur ambassade.
Dans un communiqué officiel, Alger dénonce une « atteinte grave au bon fonctionnement » de sa mission diplomatique à Paris et une violation flagrante de la Convention de Vienne de 1961, qui régit les relations diplomatiques entre États.
Une mesure prise « dans l’opacité » par le ministère français de l’Intérieur
À la suite de cet incident, le chargé d’affaires de l’ambassade de France à Alger a été convoqué au siège du ministère algérien des Affaires étrangères pour fournir des explications. De son côté, le chargé d’affaires algérien à Paris a saisi les services du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères.
Ces échanges ont révélé que la décision contestée émanait du ministère français de l’Intérieur, et non de la diplomatie française. Une décision prise, selon Alger, « dans l’opacité totale », sans notification préalable, ni consultation du Quai d’Orsay, ce qui va à l’encontre des usages diplomatiques.
Référence à la Convention de Vienne
Les autorités algériennes s’appuient sur l’article 27, alinéa 7, de la Convention de Vienne, qui stipule que toute mission diplomatique a le droit « d’envoyer un de ses membres accrédités pour prendre livraison, directement et librement, de la valise diplomatique auprès du commandant de l’aéronef ».
Alger considère que l’interdiction d’accès aux zones aéroportuaires entrave ce droit fondamental, portant atteinte à l’intégrité de ses communications officielles.
L'Algérie riposte et menace de saisir l’ONU
En réaction, Alger annonce qu’elle appliquera « avec rigueur et sans délai » le principe de réciprocité, sans en détailler pour l’instant les modalités. Elle se dit également prête à saisir les Nations Unies pour défendre ses droits et assurer la protection de son personnel diplomatique.
Cet épisode intervient dans un contexte où les relations franco-algériennes restent marquées par des tensions récurrentes, malgré plusieurs tentatives de normalisation ces dernières années.
Aya El Kerf