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Énergie : le Maroc trace sa voie entre soleil, gaz et hydrogène
À la croisée des routes entre l’Europe, l’Afrique et l’Atlantique, le Maroc s’impose progressivement comme un acteur stratégique de la transition énergétique. En misant sur un savant équilibre entre énergie solaire, gaz naturel et hydrogène vert, le Royaume entend renforcer sa souveraineté énergétique tout en contribuant à la décarbonation régionale. C’est ce que confirme Mitsubishi Heavy Industries (MHI), géant industriel japonais impliqué dans plusieurs projets majeurs au Maroc, qui voit dans le pays « un potentiel remarquable pour développer une architecture énergétique résiliente, décarbonée et à vocation exportatrice ».
Noor-Ouarzazate, fer de lance de l’ambition solaire marocaine
Symbole de cette stratégie, le complexe solaire de Noor-Ouarzazate déploie ses miroirs géants sur les plateaux désertiques du sud marocain. Avec une capacité de 580 mégawatts et plus de 330 jours d’ensoleillement par an, cette infrastructure alimente environ un million de foyers, consolidant la place du Maroc dans la géopolitique des énergies propres.
L’objectif est clair : porter à 52 % la part des énergies renouvelables dans le mix électrique national d’ici 2030. Pour aller plus loin, le pays investit dans des projets de grande envergure, à l’instar de Xlinks, une future ligne électrique sous-marine de 4 000 kilomètres destinée à acheminer de l’énergie solaire et éolienne marocaine vers le Royaume-Uni.
Al Wahda, une réponse à l’intermittence des renouvelables
Mais si le soleil est abondant, il n’est pas constant. C’est pourquoi la future centrale thermique d’Al Wahda, prévue pour 2027 dans le nord du pays, jouera un rôle clé en garantissant une alimentation électrique continue. Dotée de deux turbines à gaz de dernière génération fournies par Mitsubishi Heavy Industries, cette installation pourra produire jusqu’à 990 mégawatts, soit environ 7 % de la puissance installée du réseau national.
Conçues pour s’adapter rapidement aux variations de la demande, les turbines M701JAC sont également compatibles avec des mélanges d’hydrogène et de gaz naturel, ouvrant la voie à une transition progressive vers des carburants plus propres.
Hydrogène vert : le Maroc mise sur l’avenir
Au-delà de la production électrique, le Maroc se positionne résolument dans l’économie de l’hydrogène vert. Une stratégie nationale, récemment adoptée, vise à développer des filières exportatrices d’ammoniac, de carburants synthétiques et de matériaux industriels décarbonés. Les projets validés dans ce domaine totalisent déjà plus de 32,5 milliards de dollars d’investissements.
La centrale d’Al Wahda pourrait également jouer un rôle de stockage pour les excédents d’électricité renouvelable, facilitant la conversion énergétique de l’industrie nationale. Pour MHI, « le Maroc dispose non seulement des ressources naturelles, mais aussi des partenariats internationaux nécessaires pour devenir un hub énergétique majeur entre l’Europe et l’Afrique du Nord ».
Un partenariat technologique à dimension géopolitique
En combinant ensoleillement exceptionnel, ambition industrielle et alliances stratégiques, le Maroc entend s’inscrire durablement dans le paysage énergétique mondial. En collaborant avec l’Union européenne, les États-Unis et les pays de la région MENA, le Royaume poursuit un objectif double : garantir sa propre sécurité énergétique et devenir un fournisseur fiable d’énergie propre à l’échelle euro-méditerranéenne.
Dans un contexte mondial marqué par l’urgence climatique et la volatilité des marchés de l’énergie, cette stratégie hybride et anticipatrice pourrait bien faire du Maroc un modèle régional de transition énergétique maîtrisée.
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