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Espagne : Pedro Sánchez accuse certains juges de dérives politiques

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Espagne : Pedro Sánchez accuse certains juges de dérives politiques
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Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, est une nouvelle fois au centre de la tempête politique et judiciaire. Interrogé lundi soir lors d’une rare apparition sur la télévision publique RTVE, le chef du gouvernement socialiste a dénoncé ce qu’il considère comme une instrumentalisation de la justice dans les affaires visant plusieurs de ses proches.

Sánchez a affirmé qu’« il ne fait aucun doute qu’il existe des juges qui font de la politique, tout comme des politiciens qui cherchent à rendre la justice », estimant que ces pratiques minoritaires portaient un « dommage terrible » à l’État de droit. Le Premier ministre a notamment pointé du doigt des dénonciations qu’il qualifie de fausses et orchestrées par des organisations d’extrême droite, utilisées comme base pour l’ouverture d’enquêtes judiciaires.

Depuis avril 2024, son épouse, Begoña Gómez, est mise en examen pour corruption et trafic d’influence. L’ancienne directrice d’un master de management à l’Université Complutense de Madrid est soupçonnée d’avoir tiré profit des fonctions de son mari pour obtenir des financements. Parallèlement, son frère cadet fait l’objet d’une enquête pour détournement de fonds et fraude fiscale, également déclenchée à la suite de plaintes déposées par des associations proches de la droite radicale.

L’affaire dépasse la sphère familiale. Plusieurs figures socialistes de premier plan, dont l’ancien ministre José Luis Ábalos, son ex-conseiller Koldo García et l’ex-numéro trois du Parti socialiste Santos Cerdán, sont mis en cause dans des affaires de pots-de-vin liés à des contrats publics. Ce dernier est même placé en détention provisoire depuis juin dernier.

Face à une opposition qui réclame sa démission, Pedro Sánchez rejette toute idée d’une corruption généralisée au sein du Parti socialiste espagnol. « Je n’avais aucune information objective laissant penser que ces hommes pouvaient commettre de tels actes », a-t-il insisté, défendant sa formation comme exempte de toute « corruption systémique ».

Ce bras de fer entre le gouvernement et une partie du pouvoir judiciaire illustre la polarisation croissante de la vie politique espagnole, à l’approche de nouvelles échéances électorales. Reste à savoir si le Premier ministre parviendra à transformer cette défense en stratégie politique, ou si ces dossiers pèseront durablement sur son mandat.



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