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Frontière Thaïlande-Cambodge : l’escalade
Le long de la frontière disputée entre la Thaïlande et le Cambodge, un nouvel épisode de violence a éclaté dans la nuit du 23 au 24 juillet, faisant au moins 12 morts, dont 11 civils. Les combats ont eu lieu près de la province cambodgienne d’Otdar Mean Cheay, dans une zone historiquement contestée entre les deux pays.
Selon le Khmer Times, des tirs nourris et des explosions ont été signalés par des habitants, indiquant l’utilisation probable d’armes lourdes. Le Cambodge affirme avoir agi en légitime défense après une « invasion non provoquée » de l’armée thaïlandaise. De son côté, Bangkok n’a pas commenté officiellement l’accusation, mais des frappes aériennes menées par six chasseurs F-16 thaïlandais ont été confirmées dans la province cambodgienne de Preah Vihear une première dans ce conflit.
Une vieille querelle relancée
Le différend entre les deux voisins n’est pas nouveau. Il concerne plusieurs zones frontalières, en particulier les environs du temple de Preah Vihear, site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et revendiqué par les deux parties. Ce sanctuaire khmer, situé à la frontière entre la province thaïlandaise de Si Saket et celle cambodgienne de Preah Vihear, a été au cœur d’affrontements armés en 2008, 2009 et 2011.
Les tensions avaient baissé ces dernières années, mais un incident survenu le 28 mai dernier, au cours duquel un soldat cambodgien a été tué par des tirs venus du côté thaïlandais, a ravivé les tensions. Depuis, les deux pays ont multiplié les gestes de fermeté, notamment la fermeture réciproque de leurs postes-frontières.
Vers une solution judiciaire ?
Face à l’impasse, Phnom Penh a annoncé le 2 juin vouloir saisir la Cour internationale de justice pour statuer sur la délimitation de quatre zones contestées. La Thaïlande, opposée à cette démarche, a refusé de reconnaître la compétence de la Cour sur ce dossier.
Pendant ce temps, les populations locales vivent dans l’angoisse d’une escalade plus large. Les appels à la désescalade se multiplient, mais sans avancée diplomatique claire, la crainte d’un conflit prolongé reste bien présente.