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Guinée-Bissau : les militaires suspendent le processus électoral
Alors que la Guinée-Bissau attend toujours les résultats du double scrutin présidentiel et législatif organisé dimanche dernier, la capitale Bissau a été le théâtre, mercredi, d’une brusque montée de tension. Des détonations ont retenti près du palais présidentiel, provoquant la panique parmi les passants et laissant craindre une nouvelle crise dans ce pays régulièrement secoué par des troubles politiques.
Selon plusieurs sources locales, des groupes de militaires ont investi les artères menant au palais, prenant position et ordonnant l’évacuation de certaines zones. Cette démonstration de force intervient au moment où le pays s’apprête à découvrir les résultats provisoires du vote, attendus ce jeudi, et alors que les deux principaux camps politiques revendiquent déjà leur victoire.
Le président sortant, Umaro Sissoco Embaló, et son principal adversaire, Fernando Dias de Costa, ont chacun assuré être en tête, alimentant un climat de tension et d’incertitude. La Guinée-Bissau, marquée depuis l’indépendance par une série de coups d’État et de tentatives de putsch, semble replonger dans une phase d’instabilité.
Mercredi après-midi, un groupe de militaires est apparu à la télévision nationale pour annoncer avoir pris le « contrôle total du pays ». Ils ont déclaré la « suspension du processus électoral » et la fermeture immédiate des frontières terrestres et maritimes. Le communiqué a été lu depuis le siège de l’état-major à Bissau, signe que cette initiative émane d’une partie de l’appareil militaire.
Aucune précision n’a pour l’instant été donnée sur les motivations exactes de cette prise de contrôle, ni sur le degré de soutien dont disposent ces militaires au sein des forces armées. Le gouvernement sortant n’a pas immédiatement réagi publiquement, laissant le pays dans une zone grise institutionnelle.
À Bissau, la population oscille entre inquiétude et résignation, habituée à voir les processus démocratiques perturbés par les rivalités internes. Dans les rues, les commerces ont fermé précipitamment alors que les habitants cherchent à se mettre à l’abri dans l’attente d’éventuelles nouvelles annonces.
Cette situation pourrait marquer un nouveau tournant dans un pays où les élections sont considérées comme fragiles et régulièrement contestées. Les observateurs internationaux appellent depuis plusieurs jours au calme et au respect du processus démocratique. Reste à savoir si ces appels seront entendus dans un contexte où la force militaire semble, une fois encore, prendre le dessus sur les institutions civiles.