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Identification des victimes de Tazmamart : un pas décisif pour les familles
Après plus de deux décennies de lutte, les familles des victimes du centre de détention secret de Tazmamart vont enfin connaître l'identité de leurs proches grâce à des analyses génétiques. Une avancée rendue possible par la technologie et la volonté du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), qui s'efforce de lever le voile sur cette sombre période de l'histoire marocaine.
Le centre de Tazmamart, tristement célèbre pour l'incarcération arbitraire de prisonniers politiques, est au cœur de ce processus, dans le cadre des recommandations de l'Instance équité et réconciliation (IER). Grâce à l'engagement des familles et du CNDH, la confirmation des identités des détenus disparus permettra enfin aux survivants et à leurs familles de faire leur deuil, tout en espérant obtenir la reconnaissance tant attendue.
Enquête génétique pour identifier les victimes
En septembre 2024, le CNDH a lancé une opération d'analyses génétiques sur les restes des victimes présumées de Tazmamart. Cette initiative découle des efforts de l'IER, qui cherche depuis plus de vingt ans à faire la lumière sur les violations des droits de l'Homme durant cette période sombre. Le développement technologique a permis d'extraire l'ADN à partir d'ossements dégradés, rendant désormais possible l'identification des victimes.
Une commission mixte, composée de représentants du Comité de suivi des recommandations de l'IER, du ministère public, et d'experts en génétique, a ainsi soumis des échantillons à des analyses en France. Les premiers résultats positifs ouvrent la voie à une poursuite des tests pour les autres échantillons, marquant une avancée significative pour les familles.
Un processus en plusieurs phases
Le CNDH a organisé les tests génétiques en deux phases. La première concerne les familles des victimes, réparties en groupes, y compris celles des personnes âgées qui bénéficient d’un accompagnement spécifique. Ces tests, supervisés par le ministère public, se déroulent principalement à domicile. La deuxième phase consiste à informer les familles des résultats dès leur obtention, tout en garantissant leur accompagnement tout au long du processus.
Une reconnaissance encore attendue
Pour les survivants et leurs proches, cette avancée est une étape cruciale dans leur quête de vérité et de réparation. Si le CNDH a assuré le suivi des réparations financières et médicales pour les victimes, nombre d’entre eux estiment que leurs doléances n’ont pas été pleinement prises en compte. L'association des victimes de Tazmamart appelle à une plus grande implication dans les démarches en cours, soulignant que les survivants continuent de lutter pour une reconnaissance complète de leurs souffrances.
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