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Immigration : L’administration Trump limite les visites parlementaires dans les centres ICE
Le gouvernement américain vient d’instaurer de nouvelles restrictions sur les conditions d’accès des parlementaires aux centres de rétention pour migrants, marquant un nouveau tournant dans la politique migratoire de l’administration Trump. Une directive interne, publiée en juin par le Département de la sécurité intérieure (DHS) et révélée vendredi par l’AFP, confère désormais à l’agence fédérale ICE (Immigration and Customs Enforcement) un pouvoir discrétionnaire pour autoriser ou refuser ces visites, voire y mettre un terme en cours de route.
Selon cette circulaire, les visites parlementaires peuvent être limitées ou annulées si les autorités du site invoquent des raisons de sécurité ou jugent la présence des élus « inappropriée ». Jusque-là, la loi fédérale permettait aux membres du Congrès d’effectuer des inspections inopinées dans les installations de l’ICE. Mais cette souplesse semble désormais compromise : les parlementaires sont sommés de faire une demande écrite trois jours à l’avance, sans aucune garantie de validation.
Une nuance inquiétante apparaît dans le document : les centres de rétention sont toujours concernés par le droit de visite, mais les antennes locales de l’ICE – où de nombreux migrants sont pourtant détenus temporairement – en sont exclues. Or, ces lieux sont souvent les premiers points de détention après une interpellation, avant un éventuel transfert.
Cette décision a provoqué un tollé parmi les élus démocrates, qui dénoncent une entrave grave à leurs prérogatives constitutionnelles. « C’est un affront à la loi fédérale et à la Constitution », a réagi Bennie G. Thompson, représentant démocrate et président de la commission de la Sécurité intérieure à la Chambre des représentants. Selon lui, la Maison-Blanche cherche à museler le Congrès en limitant son droit de regard sur les pratiques de détention de l’ICE.
Le durcissement des conditions d’accès intervient dans un climat tendu. La politique anti-immigration de Donald Trump, érigée en pilier de son mandat depuis janvier 2017, alimente les tensions à travers le pays. Des manifestations, parfois émaillées de heurts, ont éclaté dans plusieurs villes, notamment à Los Angeles et à Newark. C’est dans cette dernière qu’une visite parlementaire a récemment dégénéré : LaMonica McIver, élue du New Jersey, a été inculpée pour « agression » après une altercation avec les forces de l’ordre au cours d’une inspection.
Alors que les organisations de défense des droits humains s’alarment des conditions de détention des migrants et de l’opacité qui entoure certaines installations de l’ICE, cette nouvelle directive soulève de vives inquiétudes. Elle interroge le respect des contre-pouvoirs dans une démocratie où l’équilibre des institutions repose sur la transparence et le contrôle législatif. Pour de nombreux observateurs, cette mesure s’inscrit dans une stratégie plus large visant à restreindre les leviers de surveillance du pouvoir exécutif sur l’appareil migratoire américain.
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