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Baisse des stocks américains et tensions géopolitiques font grimper le pétrole
Les cours mondiaux du pétrole ont enregistré jeudi un regain d’énergie, stimulés par une baisse significative des stocks américains et par les incertitudes liées au conflit en Ukraine. Selon l’Agence américaine sur l’énergie (EIA), les réserves commerciales de pétrole aux États-Unis ont diminué de 6 millions de barils la semaine dernière, tandis que celles d’essence ont reculé de 2,7 millions de barils, des chiffres bien supérieurs aux prévisions des analystes.
Ces données confirment les observations de l’American Petroleum Institute (API), qui avait déjà signalé une réduction plus importante que prévu des réserves de brut et d’essence. Vers 09h00 GMT (11h00 à Paris), le baril de Brent pour livraison en octobre s’échangeait à 67,36 dollars, en hausse de 0,78%, tandis que le baril de West Texas Intermediate (WTI) atteignait 63,25 dollars, soit un gain de 0,86%.
Au-delà des données américaines, les tensions entre la Russie et l’Ukraine continuent de soutenir les prix. Les discussions sur un éventuel cessez-le-feu restent fragiles, et la Russie a réaffirmé mercredi qu’aucune garantie de sécurité accordée à Kiev sans tenir compte de sa position ne serait envisageable. Ces incertitudes géopolitiques ajoutent une prime de risque au marché, comme le souligne Ole Hvalbye, analyste chez Seb.
Par ailleurs, la reprise des flux de pétrole russe via l’oléoduc Druzhba, après les récentes attaques ukrainiennes contre certaines stations de pompage, pourrait influencer l’offre mondiale. Un éventuel allégement des sanctions sur le pétrole russe renforcerait cette tendance, avec un impact potentiel à la baisse sur les cours si l’offre venait à s’accroître.
En résumé, le marché pétrolier reste attentif à la combinaison de facteurs américains et géopolitiques, qui continuent de créer des fluctuations significatives sur les prix de l’or noir.