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Industrie manufacturière : Le Maroc optimiste pour le deuxième trimestre 2025

Hier 11:11
Industrie manufacturière : Le Maroc optimiste pour le deuxième trimestre 2025
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Les entreprises marocaines opérant dans l’industrie manufacturière abordent le deuxième trimestre 2025 avec un regain d’optimisme, selon la dernière note de conjoncture publiée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Tirée par des secteurs moteurs comme l’automobile, la chimie, l’agroalimentaire et la fabrication de produits minéraux non métalliques, la production industrielle devrait progresser dans les prochains mois.

Cette perspective favorable contraste cependant avec un premier trimestre 2025 encore marqué par de nombreuses contraintes. Ainsi, 37 % des entreprises du secteur manufacturier ont fait état de difficultés d’approvisionnement en matières premières, particulièrement celles importées, freinant la dynamique de reprise. Par ailleurs, près d’un quart des industriels jugent leur trésorerie « difficile », un chiffre qui grimpe à 44 % pour les industries du cuir et de la chaussure.

Malgré ces obstacles, la production manufacturière a enregistré une légère hausse au premier trimestre, portée par de bonnes performances dans les secteurs chimique, alimentaire et des produits minéraux. En revanche, des reculs ont été observés dans les branches de l’habillement, des équipements électriques et des produits en plastique et caoutchouc. Le taux d’utilisation des capacités de production (TUC) s’est maintenu à 74 %, traduisant une stabilité globale.

Pour les entreprises extractives, les perspectives sont plus mitigées : elles anticipent une baisse de leur production au deuxième trimestre, en particulier dans la filière des phosphates, un pilier stratégique de l’économie marocaine. Toutefois, l’emploi dans ce secteur devrait rester stable.

Le secteur énergétique se montre plus dynamique, avec des prévisions de hausse de la production dans la branche de la production et distribution d’électricité, de gaz et de vapeur. Cette progression ne devrait cependant pas se traduire par des créations d’emplois, qui restent orientés à la baisse.

Quant à l’industrie environnementale, qui regroupe les activités de captage, traitement et distribution d’eau, elle prévoit un maintien de sa production et de ses effectifs à un niveau stable.

Ces données illustrent un paysage industriel marocain partagé entre espoir et prudence. Si l’automobile, la chimie et l’agroalimentaire continuent de jouer un rôle de locomotive, les tensions persistantes sur les approvisionnements, la fragilité financière de certaines entreprises et les difficultés rencontrées dans des branches plus traditionnelles soulignent la vulnérabilité de cette reprise. Les mois à venir seront déterminants pour confirmer ou non la consolidation de cette dynamique positive.

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