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Julian Assange retrouve la liberté après 14 ans de feuilleton judiciaire
Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, a signé un accord de plaider-coupable avec la justice américaine, mettant ainsi fin à une saga judiciaire de 14 ans. Selon des documents officiels, cet accord permettra à Assange de retrouver la liberté après des années de détention au Royaume-Uni.
L'accord de plaider-coupable, un procédé courant dans le système judiciaire américain, permet aux prévenus de réduire leur peine en reconnaissant leur culpabilité. Dans le cas d'Assange, il s'agit de reconnaître un "complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale" en échange d'une peine de 62 mois de prison, déjà purgée.
Assange, qui est techniquement libre, a quitté sa prison londonienne et serait en route pour les îles Mariannes, selon WikiLeaks. Une vidéo le montre montant à bord d'un avion. Sa libération marque la fin d'un isolement de cinq ans dans une cellule étroite. Stella, son épouse, a exprimé sa joie : "Julian est libre !!!", tandis que sa mère a salué la fin du calvaire de son fils et l'importance de la diplomatie discrète. Le gouvernement australien a également confirmé sa libération.
Ce retour probable en Australie rend incertaine la poursuite de la procédure d'extradition britannique prévue les 9 et 10 juillet. Assange était poursuivi par les États-Unis pour la publication sur WikiLeaks de documents confidentiels sur la guerre en Irak et en Afghanistan. Bien que certains documents aient relevé de l'intérêt public, comme la vidéo d'un hélicoptère américain tuant deux journalistes de Reuters, d'autres publications ont été critiquées pour avoir potentiellement mis en danger des vies.
Les critiques ont également pointé du doigt l'absence de publications similaires concernant la Russie, malgré la détention d'informations sensibles sur le Kremlin par WikiLeaks. L'affaire des emails d'Hillary Clinton et les soupçons de liens avec les services secrets russes ont terni l'image d'Assange. Malgré ces controverses, Assange a reçu le soutien de nombreux défenseurs des droits humains et des libertés civiques, même sous l'administration Obama.
La libération de Julian Assange marque la fin d'une longue bataille judiciaire, mais son héritage reste contrasté, oscillant entre la défense de la transparence et les critiques de ses méthodes.