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L'inflation au Maroc en 2023 : Un bilan mitigé entre pressions importées et maîtrise locale des prix
Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), l'inflation au Maroc aurait atteint +6,1% au cours de l'année 2023, marquant une légère baisse par rapport aux +6,6% enregistrés en 2022. Cette évolution, dévoilée dans le point de conjoncture du quatrième trimestre 2023 et des perspectives pour le premier trimestre 2024, reflète principalement un reflux des pressions inflationnistes importées, tout en maintenant des tensions sur les prix des produits alimentaires locaux.
Le HCP explique que les produits tels que les produits frais, les viandes et l'huile d'olive ont subi des hausses de prix, alimentées par le renchérissement des coûts de production, notamment l'irrigation, les engrais et les aliments pour le bétail. Malgré une décélération ininterrompue de l'inflation au cours des trois derniers trimestres de 2023, l'indice des prix à la consommation aurait augmenté de +3,9% au quatrième trimestre, après +4,9% au troisième trimestre et +6,8% au deuxième.
La baisse modérée serait attribuée à une progression moins soutenue des prix des produits alimentaires, établie à +8,1% sur un an, par rapport au +10,7% enregistré au troisième trimestre. Une stabilité des prix des produits non-alimentaires au rythme du trimestre précédent (+1% en glissement annuel) aurait également contribué à cette décélération.
L'apaisement des pressions inflationnistes aurait touché toutes les composantes, à l'exception de l'énergie qui a enregistré une baisse moins marquée (-1,5% après -5,1%). Cependant, l'inflation sous-jacente, excluant les prix soumis à l'intervention de l'État et les produits à prix volatils, aurait poursuivi sa descente, passant de +5% au troisième trimestre à +3,6% au quatrième.
Malgré ces tendances désinflationnistes, l'inflation au Maroc reste supérieure aux niveaux d'avant 2022, même après l'atténuation des tensions sur les prix des matières premières. Les prix des produits alimentaires, notamment des produits frais, ont continué à évoluer à des niveaux élevés, affichant une augmentation de +17,3% sur un an au quatrième trimestre. Le contexte de déficit pluviométrique chronique et de chaleurs exceptionnelles aurait impacté négativement les rendements agricoles, entraînant une réduction de l'offre locale et une pression persistante sur la formation des prix.