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Lait non pasteurisé et tuberculose : l’ONSSA et les professionnels de santé lancent l’alerte au Maroc
Lait non pasteurisé et risques sanitaires : une menace silencieuse pour la santé publique
La question de la transmission de la tuberculose par le biais du lait cru ou de ses dérivés non pasteurisés alimente une vive inquiétude au sein de la population marocaine. Alors que les marchés traditionnels regorgent de produits laitiers échappant à tout contrôle sanitaire, les autorités sanitaires et les experts multiplient les mises en garde.
Une source officielle au sein de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a tenu à rassurer les consommateurs en précisant que « tous les produits laitiers issus d’unités agréées sont soumis à des contrôles stricts et ne présentent aucun danger pour la santé ». Cependant, cette même source avertit que les produits laitiers provenant d’unités non autorisées ou vendus en dehors des circuits officiels peuvent représenter un risque réel. L’ONSSA recommande donc de vérifier systématiquement l’étiquette des produits pour s’assurer de la présence d’un numéro d’agrément et des mentions sanitaires obligatoires.
Un risque zoonotique sous-estimé
Pour le Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques de santé, la tuberculose est avant tout une maladie infectieuse qui se transmet principalement d’un humain à un autre par voie aérienne. Mais il insiste sur une autre réalité moins connue : la tuberculose peut aussi se transmettre de l’animal à l’homme, notamment à travers le lait non stérilisé. Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 10 % des cas de tuberculose humaine dans certains pays seraient liés à cette transmission interespèces.
Des animaux infectés, notamment les bovins, ovins et caprins, peuvent être porteurs asymptomatiques de la bactérie responsable de la tuberculose pendant plusieurs mois. La consommation de leur lait cru, ou de produits dérivés comme le lait fermenté ou le raïb, peut donc s’avérer dangereuse pour la santé humaine, en particulier chez les personnes vulnérables (enfants, personnes âgées, femmes enceintes, individus immunodéprimés).
Des maladies graves au-delà de la tuberculose
Outre la tuberculose, la consommation de lait cru peut entraîner d'autres affections graves telles que des intoxications alimentaires, des diarrhées sévères, voire des complications pouvant être mortelles. Pour éviter ces risques, le Dr Hamdi rappelle l’importance de comprendre les différents types de lait selon leur traitement thermique :
- Le lait cru, non chauffé, est le plus risqué.
- Le lait pasteurisé, chauffé entre 60 et 70 °C, élimine la majorité des microbes tout en préservant ses qualités nutritionnelles.
- Le lait stérilisé, chauffé au-delà de 100 °C, assure une destruction complète des agents pathogènes.
- Le lait UHT (ultra-haute température), chauffé à plus de 135 °C, permet une conservation longue durée sans réfrigération.
Contrairement à une idée reçue, le traitement thermique n'altère pas la qualité nutritionnelle du lait. Il constitue au contraire une barrière essentielle contre les infections d’origine alimentaire.
Sensibilisation et contrôle, leviers essentiels
Ce débat intervient dans un contexte où les appels à renforcer le contrôle sanitaire sur les marchés informels se multiplient. La vigilance des autorités reste indispensable, mais la sensibilisation du grand public s’impose également comme un levier incontournable pour protéger la santé collective.
Le mot d’ordre des professionnels de santé est clair : opter pour des produits laitiers sûrs, contrôlés et correctement traités est un geste de prévention simple, mais vital. À l’heure où certaines maladies infectieuses refont surface, mieux vaut prévenir que guérir.
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